Un gentil couple de gens très sympas, avec deux enfants adorables, une belle vie, tout va bien. La mère attend un troisième enfant, mais le perd en cours de route. Le couple fragilisé et désemparé décide finalement d’adopter un enfant. Ce sera Esther, une jeune fille de 9 ans au comportement parfois particulier. Petit à petit, la famille va se fragiliser autour d’Esther tandis que des événements curieux feront leur apparition. Qui est vraiment Esther et que veut-elle vraiment?
Le réalisateur Jaume Collet-Serra était aussi derrière Run All Night et je retrouve ici certains commentaires que j’ai fait sur cet autre film, même si on est dans un tout autre genre : un film plutôt bien foutu dans son genre, mais sans grande originalité. En effet, si l’ambiance est assez bien rendue, si le film est assez tendu, on voit quand même assez vite venir les choses et il n’y a pas de grand twist ou de grande révélation (même si pendant un moment, je m’attendais à un truc plus surnaturel). On avance de scène en scène en sentant bien venir la suite. Mais le tout est plutôt bien traité, avec de jolis plans et un sens certain de la progression de la tension.
Le film tient pas mal à l’interprétation de ses rôles principaux, en particulier Isabelle Fuhrman (Hunger Games) donnant ses traits à Esther, pour un résultat de qualité ; l’actrice se glisse très bien dans ce rôle pas évident, flippante à souhait. Autour d’elle, Vera Farmiga (Source Code, The Conjuring, Godzilla 2,…) Peter Sarsgaard, Aryana Engineer et Jimmy Bennett forment une cellule familiale plutôt réussie (coup de cœur pour la petite fille et un peu aussi pour la mère complètement prise de court). Citons encore CCH Pounder (Sons of Anarchy,…) au passage.
Un film sympathique, tendu et plutôt bien interprété. mais qui me laisse un peu sur ma faim, j’aurais aimé être surpris, décontenancé, déstabilisé. L’ambiance se veut sombre, glauque, et prête à nous fournir des twists. Et au final on a beaucoup de « oh ben ça alors ». C’est dommage. Mais on n’a cependant pas un mauvais film pour autant.
Une réflexion sur « Esther »