Au milieu d’une Europe uchronique de 1895, tout est chamboulé par les avancées scientifiques et l’utilisation de l’électricité. Un Bonaparte règne sur toute l’Europe tandis que la Russie s’oppose en une sorte de guerre froide et que loin à l’est les terres asiatiques résistent à l’invasion. C’est au sein d’un groupe d’espions que l’on trouve l’homme électrique du titre, un androïde à la mémoire manipulée, utilisé pour aller chercher les informations les plus secrètes. Il va se retrouver plongé au sein d’un complot et d’une machination mondiale mettant en péril des millions de vies humaines. Le tout au cours d’une aventure aux relents pulp qui va nous faire voyager de Venise aux plaines mongoles en passant par les Carpates ou Lyon.
Bien que sorti dans la collection steampunk de Bragelonne, ce roman n’en est pas tout-à-fait. Déjà parce que c’est davantage l’électricité au lieu de la vapeur qui est en avant ; du coup parlons plutôt de voltapunk. Mais on retrouve pas mal d’éléments du style, avec une ambiance assez Jules Verne. Le résultat est une grande aventure passionnante que l’on suit avec plaisir. Les choses avancent, il y a des révélations et des twists, les personnages principaux ont leurs secrets. Et l’auteur se fait plaisir en mêlant des personnages soit historiques soit d’autres fictions, on retrouve donc pêle-mêle et entre autres Dracula, Michel Strogoff, une sorte de créature de Frankenstein, Sissi, ou Arsène Lupin.
L’auteur nous plonge avec ce roman dans l’uchronie qu’il a construit dans un recueil de nouvelles : L’Empire Electrique. On s’y retrouve assez vite, même sans ce recueil, et le monde prend forme sous nos yeux. Les descriptions sont suffisamment bien faites pour nous plonger dedans, mais pas trop longue, laissant le premier rôle à l’action et au rythme.
J’ai eu pas mal de plaisir à lire ce roman, et je vous le conseille.