Dans les années 80 à Paris, punks, gothiques et autres rebelles manifestent contre les violences policières et ces morts à la couleur de peau assez foncée. Une bande d’amis va se retrouver confrontée à un motard au sombre casque qui erre dans les nuits de la capitale en massacrant des jeunes gens. Que faire face à cette ancienne malédiction?
Ce court roman a une vraie saveur en se situant dans le milieu underground du Paris des années 80. Sans l’avoir vécu, on y retrouve quand même toute l’ambiance de l’époque, en particulier avec les différents styles musicaux et les tribus urbaines qui en découlent. Mais le roman est aussi très engagé en prenant à bras-le-corps la question des violences policières racistes (l’écho à l’actualité est un hasard du calendrier de mes lectures). Si j’aime beaucoup l’ambiance et le style des personnages principaux, ainsi que le style du motard, j’ai un peu moins apprécié ce qui se cache derrière, j’ai trouvé le lien et l’explication un peu capillotractés. Mais cela n’empêche pas ce roman d’être très agréable, et divertissant.
Il tient beaucoup à sa brochette de « héros » qui se sont surtout retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment ou qui ont juste été un peu trop curieux. Avec son écriture fluide et ses dialogues aux petits oignons, Hante Voltige se laisse lire avec plaisir. C’est rapide et efficace.