- Auteur :Johan Benvenuto et Florian Sirieix
- Illustrateur : Illustrations tirées de la série animée Cowboy Bebop
- Édité par : Don’t Panic Games
- Age conseillé : 14 +
- Nbr de joueurs : 2 à 4
- Durée estimée : 1 à 2h
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L’avis d’Oliver
Franchise oblige, amateur de l’épique manga / anime jap, ce jeu était dans ma ligne de mire depuis passé 1 année. Content de pouvoir le tester en présence de l’auteur et de toute la com derrière. Je n’expliquerai pas le décorum et les persos, allez voir l’anim (excellentissime et à la sauce, vrai manga des années 90 avec une bande son phénoménal Jazzy. Bref)
En résumé, il s’agit d’un jeu de deck-building de 2 à 4 joueurs avec un complément de fight/coopération sur un plateau pour aller chasser les têtes de hors la lois de planète en planète et ce pour marquer des points de victoire ; avec l’apparition au final du grand ennemi qui rapporte encore plus de point de victoire pour qui l’arrêtera. Celui qui en a la plus gagne. Si le grand ennemi n’est pas vaincu à la fin de partie, tout le monde perd.
Nous commençons le jeu avec un deck de 10 cartes basiques, à chaque tours on en joue 5, on achète de nouvelles cartes un peu meilleurs, on combotte avec nos cartes pour avoir plus de ceci ou de cela. etc etc La base de ce genre de jeu, tel un Dominion & Cie.
De mon expérience de jeu de deckbuilding, celui-ci est relativement simple. Il apparaît clairement que nous avons là une entrée de jeu au deckbuilding et non un jeu fourni avec moultes options et combotage. Les cartes étant simples, il est envisageable d’en avoir d’autre en futur add-on, pour changer un peu le jeu. Le jeu est relativement simple comme je l’annonçais. A côté du deckbuilding,la partie de jeu de plateau avec un micro-management pour les déplacement des personnages d’une planète à une autre apporte un petit plus au jeu. Et cela rend justice à la série/manga et reste donc fidèle à l’univers. A mon avis, rien de transcendant, mais pas inintéressant. Nos cartes permettent d’effectuer diverses options : embêter un peu notre adversaire, déplacer nos personnage sur le plateau en consommant des points d’essence, de combattre des ennemis par les points de fight ou d’arrêter celui-ci par des points d’enquête. A noter que si l’on combat un ennemi, on prend des blessures, blessures qui rajoutent des cartes pourries dans notre deck. Cela pollue un peu notre jeu, mais pas trop.
Le personnage que nous incarnons nous donne également accès à un pouvoir spécifique qui peut venir en combo avec nos cartes ou les personnages adverses. Ceci est un point intéressant et fonctionne bien.
Ceci (avec les points d’essence, de fight ou d’enquête) apporte un petit plus au deckbuilding et amène cette partie de jeu de plateau léger. Ce n’est pas désagréable, mais…*
* Mais… :
A la vue du mécanisme de base de deckbuilding, au plateau avec des interactions simples et un mécanisme général du jeu ‘’simple’’ le jeu reste un jeu accessible pour tous. Mais à être trop simple, il ne ravira pas les grands joueurs, les amateurs de deck-building ou de jeu de plateau. Le tout est beaucoup trop léger pour satisfaire ma personne.
En extrapolant d’éventuels add-on. il me semble que d’ajouter de nouvelles planètes n’apporterait rien tout comme développer la partie de deckbuilding avec des cartes apportant plus d’interaction ou de punch. Ceci n’apporterait vraiment rien. Le but du jeu étant toujours le même : aller chasser l’ennemi sur la plateau de jeu dès que le deck le permet.
En conclusion :
En résumé, la licence avec tout ce qui va avec, la mécanique et le style de jeu respecte clairement l’univers et la façon d’être dans l’univers. De ce côté je n’ai pas été déçus et j’ai bien retrouvé mes marques dans l’anime/manga. Le tout est bien amené et respecté. Le jeu est bien balancé et tout le monde peut y jouer. Il s’adresse néanmoins à de l’entrée en matière et pour ma part est beaucoup trop light et difficilement évolutif pour un milieu plus ‘’gammer’’. A vouloir faire 2 genre de jeux (qui fonctionne très bien) il n’y a pas de challeng ou de difficulté autre que de bien gérer ce que l’on a. Et là, je signale le gros… mais…* Quid du challenge et du plaisir dans l’un ou l’autre pour 1-2-3 voir plus de partie ?
Agréable, joli, équilibré, mais pour une entrée en matière dans le style du deckbuilding. A jouer en famille ou avec des joueur pas forcément ‘’joueur dans l’âme’’. Mais pas pour moi. Je préfère un bon boardgame ou cardgame avec des bonnes combos ou il faut faire évoluer son deck / son plateau pour mieux le faire tourner / jouer.
A rejouer mais*…
L’avis d’Émilie
Grande fan de la série et de son univers, c’est avec enthousiasme que je me suis lancée dans cette partie test avec Oliver. Une partie à 2 joueurs donc et toute première partie de la première journée de cet intense festival de Cannes.
N’en déplaise aux gros joueurs de deckbuilding, j’étais ravie de retrouver mes marques dans un système de jeu me rappelant le très connu Dominion, tout en ayant un univers bien différent et bien plus fun à mon goût.
Mon grand plaisir a bien sûr été de jouer avec les personnages de la série et de retrouver l’univers et le style de chacun dans leurs pouvoirs et les actions des cartes ainsi que l’humour dans les illustrations et textes des cartes. De ce côté ci, c’est pour moi une réussite.
De plus, la partie plateau avec le va-et-vient entre les planète afin de capturer les hors-la-loi et les discussions que créé le côté semi-coopératif du jeu enrichissent la sensation d’immersion dans l’univers.
La mécanique du jeu avec une partie deck building, une partie gestion des ressources, une partie combat, le tout en semi-coopératif, en fait un jeu très complet.
Ludothécaire et habituée à faire 15 parties d’affilée de Croque-Carottes, je ne fais plus de gros jeu qu’occasionnellement. Les possibilités de combos des cartes ne m’ont pas été évidente et cette première partie a surtout été pour moi une remise en jambe. J’ai donc des propos plus modérés qu’Oliver sur la complexité de ce Cowboy Bebop. Oui le deck building est léger et les mécaniques de gestion aussi. Mais il faut tout de même avoir l’habitude de ces types de jeu différents. Il s’adresse donc pour moi à des joueurs avec une certaine expérience de jeu.
L’avis de Fred
Bon je triche un peu car, contrairement à mes collègues ci-dessus, je ne l’ai pas joué au FIJ mais après le retour, à la maison. Ce qui ne m’empêche pas de donner mon avis. Alors bon, disons-le d’emblée, je ne connais l’anime que de nom (oui, honte sur moi, tout ça, il est dans ma liste des trucs à voir). Mais j’ai plongé sans trop de problème dans cet univers de SF avec ses chasseurs de primes et ses criminels aux looks barrés et colorés.
On part sur une base assez classique de deckbuilding, avec chaque joueur qui a un deck de base à améliorer en cours de partie par l’achat de cartes plus puissantes. A noter que les decks de départ sont constitués de 6 cartes neutres et de 4 cartes spécifiques au personnage choisi ; ajoutons à cela que chaque personnage dispose de deux capacités spéciales à activer, et on a tout de suite une personnalisation du truc (alors qu’avec ce type de jeu chacun part en général avec un deck identique aux autres).
En jouant nos 5 cartes à notre tour (ou moins si on a dû en défausser), on va pouvoir obtenir des ressources :
- le carburant est géré par un cube sur une échelle sur notre petit plateau perso. Il va servir à se déplacer de planète en planète, mais aussi à activer certaines capacités.
- le fric, qui va servir à l’achat de nouvelles cartes ; ces dernières rejoignent notre défausse et ne seront donc utilisables qu’une fois notre pioche épuisée et la défausse mélangée pour recréer une pioche.
- les points de baston, qui servent (quand on est sur une planète), à frapper un criminel pour le capturer. A noter que pour chaque dégât qu’on lui fait, on va prendre une carte de dommages qui viendra gentiment pourrir notre deck.
- les points d’indice, permettant, quand on est sur une planète, d’enquêter sur un criminel pour tenter de la capturer. S’attaquer à un criminel par l’enquête ne fait pas prendre de carte de dommages, mais c’est plus compliqué, il faut en général davantage de ressources.
Quand un criminel tombe à 0 en réserve de baston ou d’enquête, il est capturé. Tous ceux qui ont participé (qui ont donc fait diminuer son stock de baston ou d’enquête) reçoivent des points de victoire (autant que leur participation à la capture). Le joueur qui a finalisé la capture prend la carte du criminel, ce qui peut parfois lui donner un point de victoire en plus. On tire ensuite de nouvelles cartes criminel, qui peuvent en faire apparaître un sur la planète maintenant vide, ou augmenter la difficulté à se rendre sur les autres planètes (et si on attend trop, un criminel peut s’enfuir).
En fin de tas des cartes criminel, on va tomber sur Vicious, le grand méchant très difficile à vaincre qui va aller de planète en planète en espérant nous semer avant qu’on le capture.
Les mécaniques sont assez classiques du deckbuilding, avec en plus cette gestion du carburant. On y retrouve le fait que certaines cartes ont un deuxième effet si vous jouez une carte d’une autre couleur ; comme dans Star Realms, il sera donc pratique d’optimiser en visant les bonnes couleurs de cartes. Et puis il y a ce petit côté collaboratif mais pas complètement. On va taper à plusieurs sur un criminel, au risque que ce soit un autre joueur qui l’achève et en récolte la prime. Et pour empêcher Vicious de fuir, il faudra vraiment bosser ensemble. Si Vicious s’enfuit, tout le monde perd. SI on le capture, c’est celui qui a accumulé le plus de points de victoire qui l’emporte. Un petit mécanisme vicieux et sympa car on doit bosser ensemble pour ne finalement avoir qu’un vainqueur.
Franchement j’aime bien ce jeu. Fun et coloré, avec du beau matériel, il est très sympa. Et assez accessible. Il a juste ce qu’il faut de finesses pour le rendre intéressant sans demander trop d’expertise dans les jeux pour s’y accrocher.
Attention au sujet des figurines… Dans la boîte de base vous aurez des figurines non-peintes comme sur la dernières photo. Les figurines peintes des autres photos sont celles du jeu en démo à Cannes.