L’Humanité a tenté le voyage à travers l’espace, établissant des colonies où c’était (plus ou moins) possible. Kitej est l’une de ces colonies, un lieu où la vie est très dure pour la majorité des gens, écrasés dans les bas étages de l’immense cité qui n’offre aucun échappatoire. On ne peut pas quitter la planète. Et même l’extérieur de la colonie n’offre qu’un environnement peu prometteur. Bref, c’est la dèche. Oui mais voilà, régulièrement des rumeurs de vaisseau en partance apparaissent quand même, hameçonnant les crédules de service. Dont un adolescent qui du coup disparaît. Pour le retrouver, c’est un modérateur (ces espèces de détectives chargés de maintenir un semblant d’ordre) à la mauvaise réputation qui va être recruté. Avec sa jeune assistante au caractère bien trempé.
Ce roman fait partie de la collection des Saisons de l’Etrange, qui commence à être bien peuplée. Ici c’est le versant SF/cyberpunk qui est visité. La base est assez classique avec sa ville qui se déplume et qui accentue les inégalités sociales, avec son détective ambiance film noir, avec la sale gosse maligne à la forte personnalité. Au fur et à mesure que l’intrigue évolue, on plonge plus profondément dans les spécificités de l’univers et on découvre Kitej en profondeur, aussi bien dans ses constructions que dans les personnalités qui y vivent. Les personnages sont attachants, on se retrouve à vouloir les suivre et à dévorer le bouquin pour voir ce qui leur arrive et comment ils vont pouvoir se tirer de tout ça. Avec en plus son écriture dynamique et son rythme soutenu, le roman est très agréable et se laisse lire rapidement. Et le final part dans un délire qui remet les pendules à l’heure quant aux aspects très classiques du début : on ajoute une couche qui donne de la particularité à l’univers.
Un bouquin sympathique qui se lit avec plaisir. Ça vaut la peine.
Merci beaucoup pour ta chronique 🙂 Ca me fait super plaisir de savoir que le roman t’a plu !