L’avis de Fred :
Happy City a été mon premier jeu joué sur le festival, dès le mercredi soir. Nommé à l’As d’Or, il me faisait de l’œil par son design, sa petite boîte pratique et son aspect très accessible… je n’ai pas été déçu.
Il s’agit ici de créer une ville la plus « heureuse » possible en achetant des cartes que l’on posera devant soi. Ces cartes peuvent vous donner de la population, des niveaux de bonheur sous forme de cœurs (ou vous en faire perdre) et vous faire gagner de l’argent. Parce que oui même si on gagne en fonction du niveau de bonheur, l’argent reste le nerf de la guerre pour acheter les bâtiments.
A mon tour, je commence par récolter les revenus de tous mes bâtiments, puis je regarde les cartes à disposition. On a en gros trois pioches, chacun avec des bâtiments aux coûts différents. Je peux défausser l’une des cartes visibles et ensuite je pioche dans la/les piles de mon choix pour avoir trois cartes visibles. Ensuite je peux en acheter une que je viens ajouter à ma ville disposée devant moi. Si je remplis les conditions, je peux aussi récupérer l’un des bâtiments spéciaux à ajouter aussi à ma ville (un seul par partie). Et on tourne ainsi de joueur en joueur jusqu’à ce que l’un ait posé 10 cartes ; on finit le tour en cours et on passe au décompte en multipliant ma population par mes cœurs, et le tour est joué.
On ajoute un mode plus avancé avec des bâtiments spéciaux qui ont des effets tordant un chouilla le jeu. Mais c’est tout. Du coup effectivement je peux comprendre le peu d’entrain de mes collègues, mais pour ma part le jeu touche un large public justement. Si demain j’ai de la famille, des gens peu joueurs, qui viennent à la maison, je peux sans autre leur sortir Happy City ; expliqué en 2 minutes, joué en 15, sans fioritures. On y trouve bien quelques fourbasseries permettant aux joueurs plus stratégiques de faire des sales coups à leurs adversaires, mais c’est vrai que de gros joueurs en auront sans doute vite fait le tour. Ce n’est cependant pas un jeu à destination des vrais gros joueurs qui aiment passer 3 heures à concocter une super stratégie. Pour moi c’est du coup une réussite car il tire dans sa cible. C’est indiqué dès 10 ans, et pour 2 à 5 joueurs.
L’avis de Julian :
Voilà un jeu que je me réjouissais de tester. J’adore les jeux de construction de ville, et l’idée d’en avoir un pas trop compliqué et donc facile à sortir me motivait à l’essayer.
Dans ce jeu, le but est d’avoir une ville la plus heureuse possible, les points étant calculés en multipliant le nombre d’habitants par le nombre de cœurs/bonheur présent sur les cartes. Les tours sont finalement assez simples, comme promis. On reçoit les revenus sur nos cartes, puis on achète une carte. Il y a 3 piles de cartes, triées selon leur valeur à l’achat. Il y a toujours 3 cartes disponibles à l’achat, et chaque tour on défausse une carte disponible pour en reprendre une dans la pioche que l’on souhaite. Ce qui peut permettre d’embêter les adversaires en révélant des cartes de valeur élevée pour réduire leur choix (ce qui sera finalement une des seules interactions entre joueurs). On peut également recevoir gratuitement une carte bonus (connue dès le début de la partie) si l’on remplit les conditions, c’est-à-dire un certain nombre de cartes de chaque couleur.
Une fois que quelqu’un a posé un certain nombre de bâtiments, la partie s’arrête. La sauce n’a malheureusement pas pris de mon côté, je n’ai jamais été emballé par les parties jouées. Les tours s’enchaînent sans saveur, chacun dans son coin. Ce jeu est finalement trop simpliste pour y voir un quelconque intérêt. Je n’ai pas testé la version « experte » (avec des cartes bonus différentes) mais je suis pas persuadé que cela change quelque chose au sentiment général du jeu.
L’avis de Jon:
Alors pour faire court. Oui……. Mais non. Certes le jeu est simple, fluide, rapide à expliquer et à comprendre. Les tours, et même pour ceux qui voudraient, les parties s’enchaînent vite, mais ça reste léger. Très léger. En fait pour résumer ce jeu un peu simplement, à notre tour on doit prendre une des 3 cartes à choix (Tiens ça me fait penser à un certain Seven Wonders Architects qui vient de gagner l’As d’or ça, mais nous reparlerons dans un autre billet)
Alors oui, pourquoi pas des jeux plus simples pour faire une partie avec des personnes moins expertes mais pour moi ce jeu manque du petit plus de stratégie qui donne envie de recommencer une partie. Les interactions entre joueurs sont également très limitées, ce qui est un peu dommage surtout si le but est d’initier de nouveaux joueurs. Je ne dis pas que c’est un mauvais jeu, loin de là. Mais pour moi il est trop simpliste pour être vraiment intéressant.
L’avis de Lila
Ce jeu est trop bien. C’est cool de construire sa ville, et il faut bien réfléchir aux cœurs et à la population. Avoir ses bâtiments, ses magasins, c’est cool. Tout est bien dans ce jeu. Pour moi un des meilleurs du festival.
L’avis de Jo:
J’ai eu l’occasion de jouer à ce jeu le premier soir du festival, avec les autres cocos ayant déjà commenté ici (Fred, Julian, et Jon). De prime abord, le design – qui rappelle celui de mini villes – ne m’a vraiment (mais alors vraiment) pas attiré. Par ailleurs, les cartes ne sont pas très variées.
Après comme mentionné par les collègues, cela se joue facilement, rapidement, et cela tourne bien, même au nombre de joueurs max. Par contre, en ce qui me concerne, j’ai trouvé le jeu un peu trop simpliste dans sa mécanique pour vraiment entrer dedans, et minimal au niveau de l’interaction. Par ailleurs, cela ne sert pas à grand-chose de se préoccuper de ce que font les autres, ce qui est regrettable.
Je dirais pourquoi pas pour jouer avec des enfants ou des personnes non-initié.e.s aux jeux de plateaux. Pour les autres, je postule une durée de vie et d’intérêt des plus limitées.