Oui je suis assez fan de la série Sherlock de la BBC (même si la troisième saison était peut-être un chouilla moins bonne). Il faut dire que c’est du très haut niveau aussi bien dans le scénario, la réalisation que dans le jeu d’acteurs. Tout y est réussi. Mais voilà. Le showrunner Steven Moffat est assez occupé (en particulier sur Dr Who), et les deux acteurs principaux Benedict Cumberbatch et Martin Freeman ont eux aussi des agendas de ministres puisque demandés sur pas mal de films. Dès lors, difficile de caser le temps pour tourner une quatrième saison. Alors bon, pour faire plaisir aux fans, toute cette joyeuse bande a décidé d’organiser un épisode spécial, à la base dit de Noël mais finalement diffusé à Nouvel-An : The Abominable Bride. A nouveau adapté de l’une des nouvelles de Conan Doyle, cet épisode nous plonge avec une certaine surprise dans l’Angleterre victorienne. On trouve Sherlock à son époque, et non à la notre comme dans le reste de la série. Si cela désarçonne au départ, on se prend très vite au jeu. Il faut dire que la reconstitution en décors et costumes et tout-à-fait au niveau du reste de la série et que l’ambiance prodiguée est juste exceptionnelle. Et puis on retrouve les mêmes acteurs, non seulement dans les deux rôles principaux mais aussi dans les personnages secondaires puisque Mycroft, Lestrade, Mary, Mme Hudson, même la légiste, tout le petit monde orbitant autour de notre détective reprend les mêmes visages plongés dans un autre temps. La sauce prend très facilement. Pour cette affaire de mariée folle revenant d’entre les morts, on a droit à de grands moments. Continuer la lecture de Sherlock – The Abominable Bride
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Scream – saison 01
J’ai déjà dit tout le plaisir que j’ai à revoir en tout cas le premier Scream, et un peu moins les suivants. Et un 4ème opus plus fade qui tentait en 2011 de prendre en compte les nouvelles technologies ; un échec. Oui mais voilà, 4 ans après, c’est MTV qui nous produit une série Scream (où on retrouve Wes Craven à la production) qui elle s’ancre réellement dans son époque et se révèle d’une certaine efficacité. Dès le premier des dix épisodes composant la saison, tout est posé… Une bande d’ados dont la vie tourne autour des smartphones, des bombasses, un tueur masqué (mais pas Ghostface), du sang, et un geek fan de films d’horreur qui nous dit qu’on ne peut pas transposer un slasher en série télé à cause des formats différents. Paf on est dans Scream, le slasher qui déconstruit le slasher pour te renvoyer le truc à la gueule.
Très vite on va se retrouver sur le même terreau que dans le film original : des fausses pistes, des meurtres gores, un lien avec le passé de l’héroïne et sa famille, des amourettes d’ados, une journaliste trop curieuse, un flic super motivé, tout y est. Sauf qu’ici ce sont 400 minutes et non pas 90 que les scénaristes ont à disposition. Alors on s’étale. Certes on peut trouver quelques longueurs dans les amourettes adolescentes, mais au final elles sont parties intégrantes de l’intrigue ; la série s’attache à égratigner d’abord gentiment puis violemment la douce patine de cette ville tranquille afin d’exposer tous les mensonges et sales coups qui entourent notre héroïne. On est aussi accompagnés par le geek technophile vierge, fan de films et séries d’horreur (‘tain le cliché), mais aussi le prof humaniste dont le cours porte sur le mouvement gothique, qui vont aligner les références, cadrer le scénario mais aussi montrer les liens et surtout expliciter tout ce que l’on vit. Tout en remettant le tout dans le contexte contemporain qui change pas mal la donne. L’utilisation des nouvelles technologies de communication mobiles est au cœur de l’intrigue d’ailleurs.
Une série fort sympathique. Eh oui j’ai craqué sur une série MTV, j’ose le dire. Alors c’est de loin pas exempt de défauts mais on se laisse bien porter par l’histoire et le suspens avec les cliffhangers et les diverses révélations. Avec une conclusion permettant de terminer la première saison tout en ouvrant ce qu’il faut de pistes pour une deuxième. Cette série reste tout-à-fait sympathique.
La stratégie Ender
Et hop, un retard de rattrapé sur un classique de la SF. Ce bouquin de Orson Scott Card est sorti en 1985 et a été bien mis en lumière par le film sorti il y a 2 ans (que je mets de suite dans ma « to watch list »). On est ici dans un futur lointain mais indéterminé La Terre est surpeuplée, on limite les naissances, et la seule chose qui empêche les différentes nations de se sauteur à la gorge, c’est la menace des Doryphores, une espèce extraterrestre que l’on a déjà réussie à maintenir éloignée lors de guerres précédentes. Mais leur prochaine invasion est semble-t-il proche. Et malgré les progrès technologies de l’Humanité, les Doryphores sont bien partis pour exploser complètement notre espèce par leur énorme avantage surnuméraire. On cherche alors sur Terre les enfants les plus intelligents pour les former au plus vite au combat et à la direction de troupes armées afin de débusquer le stratège ultime qui permettrait une victoire de l’Humanité sur les Doryphores. C’est dans ce contexte que le jeune Ender Wiggin est envoyé à l’Ecole de guerre, porteur de nombreux espoirs. Avec son arrivée se met en place un plan sans éthique ni morale dont le seul but est de faire ressortir toutes les capacités d’Ender pour mettre un terme définitif à la menace extra-terrestre.
Le livre suit l’évolution d’Ender là-dedans, un enfant aux réflexions d’adulte, un enfant qui peut humilier la plupart des adultes avec son intelligence et sa capacité de raisonnement hors pair, avec sa rapidité d’esprit hors du commun. Il voit très vite que tout cela va plus loin que ce que l’on veut lui faire croire, qu’il est mis dans des situations différentes des autres. Mais il va suivre le programme, s’attaquer aux jeux et simulation de guerre qu’on lui propose. Et en parallèle on suit des discussions entre dirigeants de l’école pour percevoir certains tenants et aboutissants du plan. La fin arrive avec un twist très intéressant et le livre se finit sur un épilogue poignant.
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Star Wars VII – Le Réveil de la Force
Ben oui j’étais obligé d’y aller. Comment échapper à Star Wars? Uberfan depuis un joli petit paquet d’années, ce nouvel opus était au programme des séances ciné depuis un bon moment et j’y suis donc allé (avec fiston, sans quoi il m’en aurait beaucoup voulu). Je vais donc vous donner mon avis sans spoilers ; la fin du billet sera elle avec spoilers, mais je mettrai des avertissements pour celles et ceux n’ayant pas encore vu le film.
Que dire? Ben je me suis éclaté. Alors on peut me reprocher d’être parfois trop bon public. Non je ne renie pas (pas complètement en tout cas) la prélogie de Lucas, malgré ses défauts certains. « Haters gonna hate » comme on dit. Certains ont décidé que de toute manière ce serait de la merde et on va pas pouvoir les faire changer d’avis. Et bien moi j’ai vraiment apprécié. J’allais voir un film à très grand spectacle dans un univers qui est un peu une de mes plus délicieuses madeleines de Proust. Et du coup je n’ai pas été déçu. Le fan service est kilométrique tout au long du film avec des références et clins d’œil (certes parfois un peu exagérés) à la première trilogie que l’on ne compte même plus. Et oui des références à la première trilogie, les épisodes 4-5-6, celle qui a marqué toute mon enfance/adolescence. D’ailleurs ce film est une suite (pas vraiment directe vu les 30 ans d’écart, mais suite quand même) de la première trilogie, avec le retour des acteurs emblématiques (même ceux dont on ne voit pas le visage) et même d’un scénariste déjà aux commandes des épisodes 5 et 6. Alors oui le scénario n’est pas des plus transcendants (en même temps, ça n’a jamais été le fort de Star Wars), mais le film reprend tous les éléments qui ont fait de la saga ce qu’elle est. De l’épique, des personnages marquants, de l’humour, des conflits à toutes les échelles (grandes batailles et relations personnelles tendues). Et on se retrouve sur de nombreux points plus proches de la première trilogie, avec une Force redevenue mystique (et non pas scientifiquement expliquée comme dans la prélogie), des effets spéciaux moins numériques et davantage sur le plateau (même si le numérique reste bien présent), des thématiques et références identiques. Bref, c’est assez du pur bonheur. En plus, on a des acteurs qui tiennent bien la route, entre la nostalgie de revoir l’ancienne génération et la découverte dynamique des nouveaux venus. On n’échappe certes pas à quelques manques de logique et à une crédibilité parfois défaillante, mais ça fait partie du charme Star Wars. Allez, plus que deux ans à attendre pour voir la suite… Continuer la lecture de Star Wars VII – Le Réveil de la Force