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Sunshine

affiche-Sunshine-2005-3Quand Danny Boyle fait de la SF, ça donne évidemment quelque chose de bien. Il nous embarque en 2057, alors que le soleil se meurt. Il va s’éteindre, menaçant ainsi toute vie sur Terre. Bien décidée à se sauver les miches, l’Humanité réussit pour une fois à se bouger le cul et tous ensemble les pays vont envoyer une mission vers le soleil, Icarus, avec une bombe permettant théoriquement de redémarrer l’astre. Voilà 7 ans que l’on a perdu tout contact avec Icarus et la mission est un échec. Icarus 2 prend donc le relais, embarquant tout le stock de matières fissibles de la planète ainsi qu’un équipage de 8 astronautes, dont le créateur de la bombe. Ils n’ont pas droit à l’erreur. L’enfermement, la claustrophobie, la pression de la réussite, la vie cloitrée en petit groupe, tout va se combiner pour taper sur le ciboulot de nos 8 astronautes. Surtout lorsqu’ils vont capter un signal de la part d’Icarus 1. Et là ça va réellement partir en couille. On ne va pas s’étendre sur la plausibilité scientifique de l’extinction du soleil ou du voyage vers l’astre ou encore d’une bomber permettant de le relancer tel un défibrillateur XXL. Mais par contre c’est un film de qualité, prenant et tendu comme la corde d’un arc. Continuer la lecture de Sunshine

A Dance With Dragons

dancewithdragonsEt voilà, retard rattrapé, j’ai fini tout ce qui est sorti de la saga A Song of Ice and Fire avec ce très gros cinquième volume. Et je dois dire que le nom de la saga prend tout son sens avec l’arrivée de l’hiver et les dragons qui prennent du galon. Il s’agit du plus gros des bouquins, et de celui avec le plus de points de vue différents. On suit toujours un personnage à chaque chapitre. Mais ici on les multiplie et on ajoute pas mal de nouveaux (en remplacement des morts assez nombreux). Le bouquin reprend donc la trame temporelle en parallèle du précédent, du moins sans la plus grande partie ; on y suit d’autres personnages dont les intrigues ne touchent pas trop à ceux d’A Feast for Crows. Le dernier tiers va au-delà et renoue certains fils entre eux. J’ai eu la joie de retrouver des personnages que j’apprécie, comme Daenerys et son passage de niveau vers du grosbillisme sur la fin, Tyrion qui va en chier quelque peu encore, ou Jon Snow avec de nouvelles responsabilités (et aussi une fin bien tendue). Il y a un grand nombre d’intrigues à tous les bouts de l’univers, dont certaines qui semblent peu utiles (Arya, je vois toujours pas où cela nous emmène, Bran non plus). Mais globalement on sent bien la progression, même si Martin se laisse toujours aller en longueurs qui ont parfois tendance à trop délayer l’intrigue, à ne pas apporter grand chose. Du coup quel univers! Quelle profondeur! A chaque page ce sont des bouts du monde et de son histoire qui se mettent en place, et plus seulement Westeros. C’est un vrai délice de worldbuilding.

Ce qu’il y a de vache avec ce bouquin, c’est le nombre de cliffhangers en place à la fin. Et quand on connaît le rythme d’écriture de l’auteur, on se dit que ça va être très très long là. Entre Daenerys, Jon Snow, la cité de Meereen, Stannis, l’épilogue, et d’autres, pas mal de choses restent en suspens et mettent bien la pression. Il était vraiment obligé de tout laisser en pan comme ça?

Je ne vais pas m’étaler plus que nécessaire. Ce livre est toujours très bon, bien tendu, et il fait bien avancer le schmilblick malgré quelques longueurs. J’aime toujours autant cet univers de low-fantasy et ses personnages dotés d’une belle profondeur, capables de changer.

Sons of Anarchy – saison 6

soa_s6_poster_gals_notuneFLa sixième et avant-dernière saison de Sons of Anarchy s’est achevée avec fracas. J’aime toujours beaucoup cette série, même si elle commence quand même à tirer un peu trop en longueur et à ajouter un peu trop de couches. Je ne vais pas revenir en détails sur cette série, vous pourrez retrouver mes billets sur les saisons passées : saison 1, saison 2, saison 3, saison 4, et saison 5. Alors oui c’est toujours aussi bon sur la qualité de la réalisation, des images (magnifiques), de la bande-son (monstrueuse), des acteurs, etc. Mais quid de l’intrigue et de l’évolution de tout ce petit monde? On suit la dramatisation du truc en fait. Oui, on a une version tragédie shakesperienne de plus en plus prononcée. Jax, quoi qu’il fasse, quoi qu’il tente, quoi qu’il veuille, ne peut ainsi pas échapper à son destin et se retrouve contraint de suivre une voie. Les manipulations ourdies en arrière-plan finissent par exploser à la gueule des manipulateurs, souvent violemment. Le degré de violence, de dureté, mais aussi la puissance des autres groupes, tout cela ne cesse de monter. Et vite. Au point que le tout devient presque too much, on sort trop du cadre « club de bikers » par moments. Et puis il y a cette toute fin de saison,résultat d’actes cachés, de secrets très lourds, d’action aux conséquences mal estimées, qui va très loin… trop loin. Pas nécessaire. A se demander si les scénaristes se sont dit qu’ils allaient faire du Game of Thrones parce que visiblement ça paye de faire dans le violent. Mais là… quelle justification?

La série prend là un tournant qui me plaît moins. Elle reste de très très bonne qualité, mais n’est plus aussi prenante qu’avant. Il y a toujours de l’émotion, du suspens, des trucs qui accrochent, mais il y a aussi des trucs qui vont trop loin, et en particulier cette dernière scène qui m’a déçu en fait. Autant cette saison a eu ses très bons moments, autant elle montre malgré tout une baisse de qualité. On a l’impression du truc à rallonge auquel on s’accroche et qui aurait mérité une belle fin une ou deux saisons plus tôt. Je crains un peu pour la septième et dernière saison, que je regarderai malgré tout, avec l’espoir qu’ils nous récupèrent ça et en fassent un final tenant la route.

En tout cas, quel que soit le résultat, Sons of Anarchy nous aura offert de très grands moments…

Le Hobbit : La désolation de Smaug

Hobbit_the_desolation_of_smaug_ver15_xlgCe week-end on est allés voir la deuxième partie du Hobbit ; 10 jours après la sortie ciné, pour les geeks ultimes ça fait beaucoup. Mais bon pas grave. Et franchement j’ai passé un bon moment. Là je sens que je vais me faire haïr et maudire sur une centaine de générations au moins par toute une vague de tolkiennistes fanatiques. Mais oui ce film est bien sympa. Et c’est une adaptation, personne n’a jamais prétendu que Jackson voulait reproduire à l’identique le contenu du bouquin, chose d’ailleurs impossible puisque l’on est dans un tout autre média qui n’a pas les mêmes modes d’expression. On reste dans le même trip que le premier film, avec un réalisateur fanboy de Tolkien qui en rajoute des tonnes, et presque toujours en version hommage à Tolkien. Au final, les changements apportés sont cohérents avec l’univers de Tolkien. Ce n’est pas du n’importe quoi.

On ressort de la salle après en avoir pris plein la gueule. La 3D avec la HD en 48 images par secondes, ça envoie du bois avec des images d’une clarté hallucinante. Pour un film à grand spectacle avec des scènes d’action épiques, le résultat est assez fou. Et encore, on n’a pas poussé au Imax pour le voir. Alors oui y’a des scènes de fous, et en particulier la rencontre et la confrontation avec Smaug. Ce dragon est une réussite époustouflante. Mais il y a aussi la scène des araignées, les visuels de Lacville, Gandalf à Dol Guldur, les décors, l’interprétation de Bilbo, de Gandalf et de Thorin. De nombreux grands moments. La profondeur donnée à l’anneau, un truc qu’on ne trouve pas dans le livre bien évidemment, avec ce côté « passage dans le monde du mal ». Franchement ça claque. Continuer la lecture de Le Hobbit : La désolation de Smaug