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Scream – saison 01

Scream_TV_PosterJ’ai déjà dit tout le plaisir que j’ai à revoir en tout cas le premier Scream, et un peu moins les suivants. Et un 4ème opus plus fade qui tentait en 2011 de prendre en compte les nouvelles technologies ; un échec. Oui mais voilà, 4 ans après, c’est MTV qui nous produit une série Scream (où on retrouve Wes Craven à la production) qui elle s’ancre réellement dans son époque et se révèle d’une certaine efficacité. Dès le premier des dix épisodes composant la saison, tout est posé… Une bande d’ados dont la vie tourne autour des smartphones, des bombasses, un tueur masqué (mais pas Ghostface), du sang, et un geek fan de films d’horreur qui nous dit qu’on ne peut pas transposer un slasher en série télé à cause des formats différents. Paf on est dans Scream, le slasher qui déconstruit le slasher pour te renvoyer le truc à la gueule.

Très vite on va se retrouver sur le même terreau que dans le film original : des fausses pistes, des meurtres gores, un lien avec le passé de l’héroïne et sa famille, des amourettes d’ados, une journaliste trop curieuse, un flic super motivé, tout y est. Sauf qu’ici ce sont 400 minutes et non pas 90 que les scénaristes ont à disposition. Alors on s’étale. Certes on peut trouver quelques longueurs dans les amourettes adolescentes, mais au final elles sont parties intégrantes de l’intrigue ; la série s’attache à égratigner d’abord gentiment puis violemment la douce patine de cette ville tranquille afin d’exposer tous les mensonges et sales coups qui entourent notre héroïne. On est aussi accompagnés par le geek technophile vierge, fan de films et séries d’horreur (‘tain le cliché), mais aussi le prof humaniste dont le cours porte sur le mouvement gothique, qui vont aligner les références, cadrer le scénario mais aussi montrer les liens et surtout expliciter tout ce que l’on vit. Tout en remettant le tout dans le contexte contemporain qui change pas mal la donne. L’utilisation des nouvelles technologies de communication mobiles est au cœur de l’intrigue d’ailleurs.

Une série fort sympathique. Eh oui j’ai craqué sur une série MTV, j’ose le dire. Alors c’est de loin pas exempt de défauts mais on se laisse bien porter par l’histoire et le suspens avec les cliffhangers et les diverses révélations. Avec une conclusion permettant de terminer la première saison tout en ouvrant ce qu’il faut de pistes pour une deuxième. Cette série reste tout-à-fait sympathique.

La stratégie Ender

5167NcSpvtL__SX310_BO1,204,203,200_Et hop, un retard de rattrapé sur un classique de la SF. Ce bouquin de Orson Scott Card est sorti en 1985 et a été bien mis en lumière par le film sorti il y a 2 ans (que je mets de suite dans ma « to watch list »). On est ici dans un futur lointain mais indéterminé La Terre est surpeuplée, on limite les naissances, et la seule chose qui empêche les différentes nations de se sauteur à la gorge, c’est la menace des Doryphores, une espèce extraterrestre que l’on a déjà réussie à maintenir éloignée lors de guerres précédentes. Mais leur prochaine invasion est semble-t-il proche. Et malgré les progrès technologies de l’Humanité, les Doryphores sont bien partis pour exploser complètement notre espèce par leur énorme avantage surnuméraire. On cherche alors sur Terre les enfants les plus intelligents pour les former au plus vite au combat et à la direction de troupes armées afin de débusquer le stratège ultime qui permettrait une victoire de l’Humanité sur les Doryphores. C’est dans ce contexte que le jeune Ender Wiggin est envoyé à l’Ecole de guerre, porteur de nombreux espoirs. Avec son arrivée se met en place un plan sans éthique ni morale dont le seul but est de faire ressortir toutes les capacités d’Ender pour mettre un terme définitif à la menace extra-terrestre.

Le livre suit l’évolution d’Ender là-dedans, un enfant aux réflexions d’adulte, un enfant qui peut humilier la plupart des adultes avec son intelligence et sa capacité de raisonnement hors pair, avec sa rapidité d’esprit hors du commun. Il voit très vite que tout cela va plus loin que ce que l’on veut lui faire croire, qu’il est mis dans des situations différentes des autres. Mais il va suivre le programme, s’attaquer aux jeux et simulation de guerre qu’on lui propose. Et en parallèle on suit des discussions entre dirigeants de l’école pour percevoir certains tenants et aboutissants du plan. La fin arrive avec un twist très intéressant et le livre se finit sur un épilogue poignant.
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Eva

EvaPosterMais que voilà un réjouissant et prenant film de SF/anticipation. Eva est un film de 2011, franco-espagnol, et déjà là on sort des sentiers battus propres à la SF hollywoodienne à gros budget. Le film se déroule en 2041, dans un monde où la robotique est devenue extrêmement courante et codifiée. L’environnement est vraiment surprenant et très agréable. On a un côté très proche de notre époque avec tout plein de choses qui sont exactement ou sensiblement les mêmes. La voiture au look même un peu old-school a un affiche numérique sur le pare-brise, la maison super-traditionnelle a une serrure ultra-moderne, etc. Et partout des robots, qu’ils soient humanoïdes ou pas. Et un look de la technologie très rétrofuturiste avec des machines qui semblent dater d’il y a un moment capables de traiter des trucs super complexes. Le tout rend une ambiance assez géniale. La question du fond n’est même plus ici celle de l’intelligence artificielle mais celle de l’émotion artificielle avec toute la question de savoir quand est-ce que l’on passe de l’humain à la machine. Peut-on différencier l’un de l’autre (référence à un monument de la SF, le fameux Blade Runner)? Continuer la lecture de Eva

007 Spectre

James-Bond-is-Back-with-SPECTRERetour encore une fois fracassant de James Bond, toujours sous les traits de Daniel Craig et toujours devant la caméra de Sam Mendes (déjà aux manettes de Skyfall). On est ici à nouveau dans du Bond pur jus avec tous les éléments qui en sont la marque de fabrique, que l’on aime ou pas. Et dès la scène d’ouverture, le cocktail est là… C’est dans un impressionnant plan-séquence qui envoie du bois au milieu du Jour des Morts à Mexico que prend place un savant mélange d’action, de grande classe, de séduction, et d’un zeste d’humour. Très bonne entrée en matière permettant de se lancer ensuite dans le sujet à fond. On va donc se retrouver mêlés à une terrible conspiration menaçant de mettre à genoux le monde libre. Bien évidemment, Bond ne va pas suivre les chemins balisés, et le spectateur va être emmené de cascade impressionnante en gun-fight nourri avec un menu déroulant son lot de bagarres, de poursuites, de classe anglaise (Daniel Craig en jette pas mal, je dois dire), de séduction (étonnamment prude à l’image), de touches d’humour, de révélations et de retournements de situations. C’est du Bond quoi, on a droit au plan super tordu du grand méchant (y’a pas à dire, Christopher Waltz est un tout bon acteur, même si je le trouve sous-utilisé ici), aux scènes et réactions complètement improbables, aux ellipses scénaristiques pour passer d’une scène d’action à l’autre, aux babes (Léa Seydoux est fort agréable malgré quelques soucis de direction d’actrice, mais dommage du peu pour Monica Belluci), et aux gros bras de service (fort sympathique Dave Bautista). Continuer la lecture de 007 Spectre