Un emploi du temps très chargé m’a ralenti dans la lecture de ce Fred Vargas, mais peut-être aussi le fait que je ne le trouve pas aussi bon que les autres…
C’est avec un plaisir réel que je me suis replongé dans l’univers de Fred Vargas, dans la brigade criminelle dirigée par le capitaine Adamsberg. J’apprécie beaucoup les personnages profonds et solides qu’elle a construit. Ses intrigues sont très fortes, bien construites (un peu capillotractées par moments, mais bon), et pas tellement politically correct. Bien que la technique de « pelleteur de nuages » utilisée par Adamsberg pour résoudre ses enquêtes donne parfois un côté très « deus ex machina » avec une super intuition qui dégote le coupable, j’ai toujours trouvé ses romans très prenants. Suite donc à la lecture de Dans les bois éternels, je me suis dit que j’avais du rater quelque chose, au vu du nombre de références à celui-ci qui se passe avant. Et je me suis lancé…
… en ayant beaucoup de peine à avancer. Un début très lent. Alors oui, on a ces fameux personnages qui font pour moi une grande partie du charme des livres de Vargas. Comme je le dis ci-dessus, je les ai retrouvés avec plaisir. Mais quand je lis un polar, j’attends une intrigue. Et là j’ai comme l’impression d’avoir attendu la moitié du bouquin pour que cela commence vraiment. Oui, la longue intro durant la première moitié, amène des éléments qui seront repris par la suite. On a des pistes qui sont posées, on explique des choses. Mais l’intrigue ne prend pas. Fred Vargas ne nous plonge dedans que très tardivement. D’ailleurs c’est tout ce long début que j’ai mis du temps à lire, la suite ayant été assez vite expédiée. Je trouve cela bien dommage.
Par contre, une fois que l’hameçon a pris, la sauce monte bien. Tout part et s’imbrique, on voit s’assembler les pièces du puzzle disséminées dans la première partie. L’histoire a à faire très intimement avec Adamsberg, c’est vraiment personnel là, et son passé le rattrape. On est emmené dans le tourbillon meurtrier d’un méchant bien trempé et bien tordu. Et puis on voyage au Québec, et je dois dire que la lecture du parler local donne un côté très agréable, une ambiance différente. On se sent ailleurs effectivement. C’est donc dans cette seconde partie d’intrigue de polar que je me suis bien éclaté. Un peu déçu par une fin limite bâclée cependant.
J’aime beaucoup Fred Vargas, et cette déception ne va pas m’empêcher de lire d’autres de ses bouquins. Mais je ne le trouve vraiment pas à la hauteur des autres que j’ai lu… dommage.