Y’a des habitudes qui ne se perdent pas. Pour nous, aller voir Nada Surf quand ils passent dans le coin…
Faut dire qu’aller revoir Nada Surf en concert, c’est un peu comme retourner boire une bière avec des potes qu’on a pas vu depuis longtemps et que l’on avait quitté en très bons termes (ne pas prendre cette phrase au sens littéral). Ils ont un feeling et un contact avec leur public absolument extraordinaire. Leur maîtrise du français y est pour beaucoup, d’accord, c’est toujours plus simple de communiquer dans la langue du public ; c’est toujours rigolo d’entendre encore les mêmes commentaires à chaque concert, genre « mais d’où ils viennent? Ils parlent français sans accent… » Et pis dans la région, sur Lausanne, ils débarquent en terrain conquis d’avance. Leur base de fans est conséquente, et ces derniers sont très réactifs. On sent le plaisir que prend ce trio à venir jouer et présenter sa musique. Et tout cela reste la grande force de Nada Surf. Je rappelais dans un billet récent leur simplicité, leur normalité, leur humanité, qualités souvent oubliées chez bien des rockstars. Eux non, ils restent toujours les mêmes. Bon je bossais pas cette fois, je les ai pas vus en backstage. Mais ça n’a pas l’air d’avoir changé ; Daniel qui vient dans le hall de la salle pendant le concert de leur première partie pour voir si tout va bien au stand merchandising, c’est typique d’eux.
Mais revenons au concert en lui-même. Toujours aussi cool. Une pêche et une énergie juste monumentales… et communicatives au possible. Matthew avec son look de garçon gentil avec sa frange qui déménage sur sa gratte. Daniel avec ses dreads toujours plus longues et son art de chanter clope au bec, tournoyant lors des passages les plus énergiques. Ira derrière ses fûts, rythmant les mélodies du groupe. Pour cette tournée, ils se sont adjoints les services d’un pote aux claviers, juste pour donner plus d’arrangements et d’harmonies aux morceaux. C’est juste ce qu’il faut. Nada Surf, comme je le disais au sujet de leur dernier album, c’est pas la révolution du rock, mais c’est une présence, un style, une sensibilité. Que l’on saute sur les titres soutenus avec disto, ou que l’on s’enlace sur leurs imparables mélodies tendres et douces, rien n’est à jeter. Tout est bon à garder. Alors je suis un peu FBDM depuis une douzaine d’années, OK, j’aurais de la peine à les descendre. Mais une chose est sûre, je continuerai à aller les voir en live.
Et pis bon, la salle Métropole, elle est toujours aussi classe. Ca a vraiment de la gueule, un concert là…
Seul regret… On est partis avant les rappels, histoire de pas martyriser la baby-sitter en la faisant rester trop tard un soir de semaine.
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