« Fidèlement » traduit en Soleil Vert (hum), Solyent Green est un film d’anticipation dont le contenu n’a pas pris tellement de rides…
L’action se passe en 2022. Bon, OK, tout nous pose dans les années 70 : coupes de cheveux, costumes, fringues, décors, musique ; on sent bien de quand date le film. Mais en-dehors de cela, il s’agit bien d’un film d’anticipation. Et pas de S-F ; pas de vaisseaux, de voitures volantes, d’aliens, de gros lasers qui dépotent, de technologie délirante, etc. Ici on reste dans un futur compréhensible, une évolution somme toute possible (malheureusement) de notre société. Les ressources naturelles ont été épuisées et détruites par la pollution, plus rien de naturel n’existe vraiment. L’immense majorité de la population vit dans une terrible pauvreté crasse, souvent dans la rue. Parfois dans des appartements ; pour éclairer ces derniers, il faut pédaler afin de recharger des batteries à la qualité douteuse. La police très présente réprime les tentatives d’émeutes. On nourrit la population avec des aliments en plaquettes, les soleils rouges, jaunes, ou le dernier en date, le vert. Le tout sous la surveillance d’une minorité extrêmement aisée de politiques corrompus et de businessmen à la moralité souvent absente. Le réalisateur pose là un monde très dur, du genre que l’on a peu envie de voir venir.
Là au milieu vit (ou survit) le détective Thorn qui tente de faire son métier au mieux, même s’il est lui aussi corrompu. Lancé sur l’enquête au sujet de la mort d’un grand patron, il va s’enfoncer dans une intrigue dont il aurait mieux fait de rester éloigné. Très vite, il va se retrouver non seulement chasseur, mais également proie, au centre d’une machination énorme qui le dépasse. Confronté à la terrible vérité du soleil vert, à son origine infâme, Thorn va décider de révéler la vérité au monde…
Le film en lui-même, la réalisation, le jeu d’acteurs, tout cela a vieilli, on sent le poids des décennies. Mais les messages du film sont toujours d’actualité, peut-être même davantage encore qu’en 1974 (l’année de sa sortie). Emeutes de la faim, épuisement des réserves naturelles, montée en puissance de la minorité riche, magouilles entre politiques et hommes d’affaires, flicage de la société, restriction des libertés individuelles, etc. Nombre de questions que le film soulève encore. Et francheent la vision du réalisateur sur notre avenir fait assez peur. Je pense que pas mal de gens devraient le revoir et penser à tout ça.
Pour, moi, je l’ai tjs considéré comme un chef d’oeuvre. je l’ai vu petiot et la fin (ou la révélation) m’a laissé sur le cul. je ne veux pas le revoir pour rester sur mon souvenir… (qui le mélange peut être aussi allégrement avec un épisode de la 4ème dimension ;))