Seconde saison, écourtée à 7 épisodes pour cause d’audimat insuffisant…
Dommage que cette série ne continue pas, parce que là y’avait vraiment du potentiel. Je recadre un peu : au début de la 1ere saison, les Etats-Unis sont victimes d’une attaque de grande envergure avec plusieurs explosions nucléaires touchant les grandes villes du pays. La série prend place à Jericho, une petite ville épargnée et coupée du monde suite aux attaques. On commence ainsi avec ne bonne série sur un ton survival qui montre de bonnes scènes. On voit comment l’homme peut se comporter lorsqu’il est coupé de son confort moderne, lorsqu’il est confronté à des situations extrêmes. Les différentes réactions sont très intéressantes. Puis la série évolue pour voir ce que devient une communauté, et le contact avec d’autres communautés elles aussi coupées du monde.
Cette seconde saison voit naître un nouveau gouvernement américain suite à la destruction de l’autre pendant les attaques. Gouvernement invasif, corporatiste, militariste. C’est très fort. On a vraiment de profondes questions sur la démocratie, sur la guerre, sur le terrorisme, sur la dictature, etc. Mais aussi sur le lobbyisme, sur l’implication des corporations dans le monde politique. Pas mal de thèmes sont abordés, le tout porté dans une ambiance tendue. Avec toujours en toile de fond l’intrigue des attaques nucléaires, des responsables de celles-ci, de leur manipulation de toute une société, etc.
Comme on est coupé à une saison de 7 épisodes, on a ici sous la main une réalisation plus serrée, qui se perd et s’étale moins que précédemment. Plus nerveuse, la série devient solide, plus forte. La conclusion est un peu bâclée, un peu rapide, un peu trop facilement balancée par rapport aux difficultés précédentes, mais au moins respect pour les auteurs qui ont pu nous poser une fin répondant à plein de choses et ne pas tout laisser en suspens (comme dans le Caméléon, autre série coupée en cours de route). Bref, au moins cette courte saison le mérite de clôre correctement la série. Mais c’est bien dommage que ça n’ait pas continué.