Nick Hornby : A Long Way Down

Un pur bijou, j’adore ce bouquin…

Et pourtant ça commence très bizarrement. Martin, présentateur TV anciennement à succès, passé par divers problèmes, est assis au somment d’un immeuble londonien, les jambes balançant dans le vide, prêt à se jeter en bas. Puis arrivent sur le toit, Maureen, Jess, et finalement JJ, tous avec la même idée. Il n’est guère facile de se suicider quand d’autres personnes font la queue derrière vous, c’est le genre de moment qui demande un peu d’intimité. Voilà donc réunies quatre personnages très différents qui ne se seraient jamais rencontrés sans ces circonstances. Après quelques tranches de pizza, et un moment à discuter de leurs raisons de se retrouver là-haut, leur histoire à chacun va être modifiée.
Le livre est consituté de nombreux courts chapitres, chacun raconté à la première personne par l’un de nos quatre personnages principaux. On a donc Martin, notre ex-star de la TV qui a eu des ennuis de justice. Maureen, mère de famille célibataire et cinquantenaire qui ne peut quitter son enfant. Jess, l’ado rebelle et surtout agressive. JJ, rockeur américain trentenaire. Chacun a ses idées, des goûts, ses passions, sa raison de vouloir mettre fin à sa vie. Mais aussi sa façon de s’exprimer quand ils racontent tout cela, et ce dernier éléments est un des points forts du roman qui nous plonge dans l’esprit et le coeur de ces gens avec une facilité déconcertante. On se prend de sympathie pour eux, et ça devient terrible quand on se dit « ah ouais quand même, super angoissant comme situation, je compris qu’il/elle veuille se jeter en bas »…
On retrouve aussi dans ce bouquin un humour grandiose et acerbe. Je ne pensais pas rire autant avec un livre sur des gens suicidaires. Et pourtant… Il y a même quelques scènes d’anthologie. Bien évidemment, le contraste entre les personnages, qui n’ont rien, mais alors vraiment rien en commun, y est pour beaucoup. et Hornby fait un magnifique jeu là-dessus.
En résumé, A Long Way Down est un putain de bon bouquin, sorry Maureen ;-). J’avais déjà craqué sur Hornby avec son High Fidelity (et l’adaptation ciné de ce dernier). Mais là, j’ai reçu une bonne grosse confirmation, ce type est génial et sa plume vaut largement le détour.

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