The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy : A Trilogy in Four Parts

Et voilà, j’ai rattrapé un bout de mon retard en culture geek…

J’ai enfin lu The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, et quitte à faire les 4 premiers tomes de la trilogie, qui en compte 6 à l’heure actuelle (dont le dernier n’est plus écrit par Douglas Adams) (et au passage, merci Alan pour le cadeau). Ben oui, je dis « enfin lu », parce que ça faisait quand même longtemps qu’il fallait que je passe sur ce monument de la littérature geek plein de références et de phrases cultes, dont le fameux et célèbre « 42 ».

Le premier volume nous raconte donc les tribulations d’Arthur Dent, un homme qui voit les machines de chantier arriver sur sa maison devant être démolie pour laisser la place à une nouvelle construction routière ; il est censé être au courant mais les méandres de l’administration ne lui ont jamais laissé voir arriver cela. Et au dernier moment il est embarqué par un ami, Ford Prefect, dans une fabuleuse aventure puisqu’ils quittent tout simplement la Terre ; celle-ci est en passe d’être tout simplement détruite par des extra-terrestres qui veulent construire autre chose à la place. Et voilà que notre Arthur Dent découvre la galaxie et fait des rencontres toutes plus extraordinaires les unes que les autres, le tout sous le guide de ce fameux hitchhiker’s guide to the galaxy qui présente tout ce qu’il y a à présenter dans la galaxie. Il va découvrir une planète mythique, et découvrir des choses au sujet d’une race supra-intelligente qui cherchait la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et tout, et ainsi voir se révéler à lui des secrets assez énormes. L’intrigue en elle-même n’a rein de transcendant et de nombreux éléments ne sont amenés que par un fabuleux hasard de circonstances. Plus qu’une histoire suivie et construite, on a un enchaînement de scènes reliées de manière extrêmement aléatoire, le tout fait de téléportation au coup de bol, d’un moteur hyperspatial aléatoire, etc. Bref, pas de grande intrigue là. Par contre, l’accumulation de personnages hauts en couleurs, de situations tordues et de piques et de pointes d’humour, voilà où se trouve le réel plaisir avec ce bouquin. Des attaques en règle menées avec humour contre des aspects de notre société, à commencer par l’opacité de certaines administrations dès le début ; mais ça ne s’arrête pas là, et les références sont nombreuses tout au long du bouquin. Le tout est drôle, léger, enjoué. Ce livre a marqué bien des gens et l’on peut trouver de nombreuses références dans bien des domaines, comme par exemple le titre Paranoid Android de Radiohead (ah, Marvin, ça c’est du personnage).

Les deux volumes suivants reprennent la même recette, avec plus ou moins de succès. L’intrigue se fait de moins en moins efficace, et encore plus ténue qu’avant. On sent les personnages ballotés et menés sur l’histoire sans vraiment pouvoir y faire grand chose. Les piques humoristiques et les situations tordues sont toujours là, quoique moins nombreuses et moins bien amenées ; restent de bons moments, comme le passage chez Milliways, la description de la planète où se trouvent les bureaux du Guide, la fête sans fin, ou encore la version des ancêtres de l’Humanité. Malheureusement, le rythme chute de livre en livre. Et ce qui n’était qu’un petit défaut au milieu de pas mal d’humour dans le premier tome devient une catastrophe dans le quatrième où il ne se passe rien et où l’humour n’est même plus vraiment présent. Quel dommage.

On notera que l’origine de ces bouquins est en fait un feuilleton radiophonique. Et les principaux éléments en ont été repris pour écrire les bouquins. Je ne sais pas ce que vaut le feuilleton, mais peut-être que le rythme adopté convient davantage au contenu traité.

En tout cas, voilà, j’ai rattrapé un pan de mon manque en culture geek, mais je ne suis pas fondamentalement convaincu. Autant le premier tome est très très sympa à lire, bourré d’humour, et surtout une belle découverte, autant la suite tend à s’enliser. Et c’est bien dommage. J’ai lu à plusieurs endroits que la suite n’allait pas en remontant la pente, au contraire. c’est franchement dommage pour un tel monument pareillement encensé.

2 réflexions sur « The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy : A Trilogy in Four Parts »

  1. Tout à fait d’accord avec toi, en fait il n’y a pas d’intrigue. Douglas Adams notait ses idées plus ou moins insolite et les collait ensemble dans ses séries (H2G2 et Dirk Gently, vachement bien aussi) de manière plus ou moins cohérente. Mais les idées sont brillantissimes, les personnages et les créatures sont mémorables. Ne serait-ce que la poésie vogon ou la dépression de Marvin… « Don’t talk to me about life…. A brain the size of a planet and they ask me to take you to the bridge » Et puis, il y a toutes les idées qui ont été reprises ici et là…. De BabelFish (le 1er moteur de traduction digne de ce nom sur Internet, chez Altavista à l’époque), à l’Androïde Paranoïde, en passant par Wikipedia et par le mythique 42 (Au fait déjà essayé de rechercher « the answer to life, the universe, and everything » dans Google? La réponse est sans équivoque 😉
    Au-delà de ça, on lit entre les lignes toutes les interrogations de l’auteur sur l’origine de l’univers, l’origine de la vie, et une critique acerbe de la récupération de ces questions avec des réponses toutes faites par les religions qu’on s’invente pour se rassurer et tous les dieux qui vont avec. Sous cette apparente légèreté empreinte de geekitude, Douglas Adams a joué pour moi un rôle d’élévateur de conscience sur de nombreux sujets me conduisant à lire toutes sortes d’auteurs scientifiques.
    Je te recommande vivement le très touchant « The Salmon of Doubt », 5e ouvrage de la trilogie, posthume, justement fait de bric et de broc, de ces 1012 idées qu’il assemblait plus ou moins maladroitement dans ses livres avant justement qu’elles ne soient assemblées. Je te recommande également les deux « Dirk Gently’s Holistic Detective Agency », délirant, British, léger et profond également. Je te recommande aussi « Last Chance to See », dans un tout autre registre, appel poignant et inspiré à la préservation de la biodiversité. Par contre, j’ai essayé Eoin Colfer, l’auteur de la suite non-officielle du Hitchiker’s et bof bof… L’intrigue est plus cohérente, le rythme effréné, on retrouve tous les personnages super attachants, mais il manque cette couche d’interrogations philosophiques qui font la patte du regretté Douglas.
    En tout cas, heureux que ça t’ait plu!
    a+
    a.

  2. ah ben j’ai pas réussi à y voir toutes ces questions philosophico-métapsychiques…

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