Ouais je sais, hier je vous disais que je n’allais probablement plus poster avant l’année prochaine, toussa. Bazinga! Non, disons plutôt que là j’ai de la peine à fermer ma gueule et à ne rien dire…
Pour commencer disons que je suis plutôt un gentil, un gars positif et sympa qui ne souhaite pas vraiment le malheur de son prochain. Mais là y’a toute une brochette de politiques que j’aimerais vraiment voir dans la dèche du jour au lendemain, histoire de leur faire comprendre la vraie vie! Je parle de ce groupe de parlementaires vaudois qui a décidé de lancer un référendum contre la nouvelle prestation proposée dite des PCFam et des rentes-ponts.
Le Gouvernement vaudois a en effet proposé l’introduction de deux nouvelles prestations, que le Parlement a accepté. Mais notre système suisse a ceci de génial que les gens pas contents peuvent demander un référendum ; en obtenant suffisamment de signatures, ils pourront faire voter devant le peuple le dit texte de loi. Dans notre cas, on parle des PCFam et des rentes-ponts. Quelques détails pour situer la chose…
Les PCFam, abréviation pour Prestations Complémentaires Familles, c’est une aide aux familles ayant un revenu trop faible. Parce que pour le moment soit tu travailles, et tu te démerdes avec ton salaire. Soit tu bosses pas et tu peux être à l’aide sociale (après le chômage toussa, ceci reste un petit résumé). Or pour certains, travailler, ça veut dire se casser le cul sur des trucs ingrats et pas faciles avec un revenu inférieur à ce que propose l’aide sociale. Le calcul est vite fait, autant glander et recevoir du fric comme ça. Le but de ces PCFam est de compléter le revenu des working poor afin de sortir des familles de l’aide sociale et de les remotiver à avoir une vraie vise professionnelle et donc sociale aussi. Et du coup de décharger l’aide sociale.
La rente-pont, elle, est un système permettant aux chômeurs en fin de droit proches de l’âge de la retraite de toucher plus longtemps des prestations. Parce que faut pas se leurrer, personne voudra les engager. Et là aussi, au bout du chômage, ces gens se retrouveraient à l’aide sociale, alors autant éviter cela.
Cette aide serait fiancée en grande partie par les collectivités publiques, mais aussi par une petite ponction de 0,06% sur les salaires. Pas grand chose pour un truc qui permet de se sauver la mise en cas de gros casse dans la vie.
Et là paf y’a des gens pas contents qui gueulent contre un « nouvel impôt » prélevé sur le salaire pour donner à une minorité de la population. Ces gens sont bien pauvres socialement parlant. Aucun esprit de solidarité! Des bourgeois bien établis qui auraient bien besoin de se trouver une fois dans la dèche, juste pour voir ce que ça fait. J’aurais bien aimé une époque avoir ce genre d’aide, quand j’avais un petit salaire pour la famille. Et ça ne me dérange pas que l’on prenne quelques francs sur mon salaire pour participer à ce genre d’aide sociale. C’est un minimum de solidarité.
Brefs, le comité référendaire s’est constitué contre cette loi, des élus d’une droite bourgeoise exécrable. Alors que des gens de leurs partis soutiennent la loi. Faut voir que celle-ci n’est pas un simple truc de gauchiste puisque notre insupportable ministre des finances vaudois (bien ancré à droite) la défend avec son homologue PS. Le paquet est bien ficelé, avec un mode de financement bien calculé. Si les référendaires font aboutir leur opposition à la loi, les coûts pour tout un chacun seront quand même là, avec une augmentation permanente de l’aide sociale, donc à travers nos impôts. J’aime autant participer à intégrer les gens, à les aider à garder ou retrouver une dignité et une vie agréable et active plutôt que de payer pour une aide sociale qui dit tout ou rien ; soit on bosse et on touche pas, soit on fait rien et on touche.
Alors je vous en prie, amis vaudois, si on vous propose de signer ce référendum, refusez! En plus on est en période de fêtes de fin d’année ; si c’est pas le meilleur moment pour penser un peu en termes de solidarité!
Plus de détails sur ce site…