L’autre jour on a acheté cette petite boîte toute simple. En effet, Dobble se présente dans une boîte ronde et métallique et n’est composé que d’un jeu de cartes rondes recouvertes de huit symboles. Une petite boîte rose et jaune de chez Iello qui fait bien flashy dans les étals et que l’on repère, mais dont il n’est pas évident de deviner le potentiel ludique et fun juste comme ça. D’ailleurs, si je ne l’avais pas testé auparavant, je n’aurais sans doute pas craqué. Dobble c’est un jeu apéro typique, un de ces party-games dont les règles s’expliquent en 30 secondes et qui permet de très courtes parties bien délirantes ne rebutant personne (même ma mère et ma belle-mère ont tout compris). Bon, comme tous les jeux apéros, on ne passe pas 5 heures de suite à faire des parties de Dobble.
Le principe de base, c’est que, quelles que soient les deux cartes du jeu que vous prenez, il y aura toujours un et un seul symbole commun entre les deux ; la seule différence entre les deux symboles pouvant être la taille. Dès lors, la règle propose 5 petits jeux différents se basant tous sur une même idée : être le premier à repérer le symbole commun entre deux cartes et le signaler. Observation et rapidité sont donc les deux fondements du jeu. Avec parfois un peu de mauvaise fois quand il s’agit de décider qui a réagi en premier…
Il y a par exemple la tour infernale. Chacun dispose d’une carte face visible et les autres cartes forment une pioche au centre de la table. Quand un joueur reconnait un symbole entre sa carte et celle visible au sommet de la pioche, il prend cette dernière et la pose sur celle qu’il a devant lui (en nommant le symbole évidemment). Il révèle ainsi une nouvelle carte de la pioche et s’en met une nouvelle devant lui. On va jusqu’à épuisement de la pioche et celui qui a le plus de cartes a gagné.
Pour le puits, c’est l’inverse. Toutes les cartes sont distribuées équitablement entre les joueurs sauf une au centre de la table. Quand un joueur trouve un symbole commun entre la carte au centre et celle sur le dessus de sa pile, il défausse cette dernière en la posant sur la carte au centre de la table. Le premier à s’être débarrassé de toutes ses cartes a gagné.
Il y a encore la patate chaude. Chacun révèle une carte posée à plat dans sa main. Quand un joueur voit un symbole identique entre sa carte et celle d’un autre, il pose la sienne sur celle de l’autre. Et on continue jusqu’à ce qu’un joueur ait accumulé les cartes de tout le monde. Puis on refait une manche en redonnant une carte à chaque joueur. Jusqu’à épuisement du tas de cartes et là celui qui en a le plus a perdu.
Il y a encore deux autres variantes proposées. Bref, de quoi meubler de bons moments. Dobble est très efficace pour par exemple lancer une soirée jeux et mettre les gens autour de la table, avant peut-être d’aller plus loin avec des jeux un peu plus lourds. Il s’adresse à tout le monde, même si jouer avec de petits enfants peut ralentir le rythme (d’où la sortie récente de Dobble Kids). Les hardcore gamers pousseurs de cubes en bois et drogués à la gestion minutieuse de ressources pourraient être réfractaires à ce jeu, même si le fun n’a jamais tué personne. Reste que Dobble est un pur moment de fun à petit prix pour déconner un moment. J’aime beaucoup.