De temps en temps, comme ça, on tente une expérience incroyable du genre « regarder un film de genre français ». Et je dois avouer que c’est souvent assez surprenant. Définitivement il y a un truc particulier qui met les français à part. Y compris quand ils cherchent à faire dans le méchant, le violent. Ma dernière expérience avec Frontière(s) n’avait pas été complètement convaincante. A l’intérieur avait fait parler de lui, j’en ai lu des critiques joliment positives (en particulier suite à la sortie du Livide des deux mêmes réalisateurs), alors j’ai tenté le coup. C’est un film basé sur les standards du home invasion, avec une femme seule chez elle et terrorisée par une personne qui l’y prend en otage, avec violence et sang à la clé. Rien de très transcendant jusque là. Mais nos réalisateurs y ont mis leur grain de sel pour nous apporter des éléments propres. Déjà pour commencer, l’héroïne n’est pas juste une ado bimbo écervelée à gros boobs comme c’est trop souvent le cas. On a ici une trentenaire bien enceinte ; en fait tellement enceinte qu’elle doit aller à la maternité le lendemain de cette terrible nuit. Et puis elle est blessée au visage, avec cicatrice à la clé, suite à un accident de voiture dans lequel elle a perdu son mari (ça c’est le tout début du film) ; même qu’elle ne passe pas son temps en décolleté ou sous-vêtements. Ensuite la maison qui s’avère plus normale, plus raisonnable, plus standard et classique, bref plus de chez nous que les immenses trucs à l’américaine. Et puis c’est pas un gros méchant pervers et sadique, mais ici l’adversaire est une femme, extrêmement menaçante et tout aussi perverse et sadique que les bourrins habituels. Continuer la lecture de À l’intérieur