Cela faisait un petit moment que je n’étais pas allé au Bar à jeux de Gus&Co. Il faut dire que les occasions ludiques ne manquent pas sur la région lausannoise, même si les animations spéciales de ce lieu de perdition genevois me font souvent de l’œil. Et puis ce samedi Gus a réussi à m’attirer avec l’alléchant Pandemic Survival ; il a même insisté. J’ai eu beau argumenter que je serais en compagnie d’une non joueuse ne connaissant pas Pandémie, il a bien dit que les règles seraient expliquées avant le début (en fait l’explication très sommaire convenait pour des gens comme moi connaissant un peu le jeu et ayant besoin de se rafraîchir la mémoire, mais pas pour des débutants). Sur place, en attendant le début de la partie, on a fait du gentil avec Splendor et Love Letter, deux petits jeux fort sympathiques et pas prise de tête. Puis est venu le grand moment.
Mais c’est quoi ce Pandemic Survival? C’est une sorte de tournoi géant mondial de Pandémie, le grand classique de Matt Leacock réédité l’année passée. Lors d’une manche, 8 équipes de deux joueurs s’affrontent, chacune sur un plateau de Pandémie séparé des autres par des paravents. Chaque équipe est composée des mêmes personnages, et les cartes sont dans le même ordre pour tout le monde bien entendu. Chaque tour est aussi chronométré et chaque joueur a 1 minute et 15 secondes pour effectuer ses 4 actions. Et même si on peut jouer son tour en moins de temps que cela, le simple fait d’être minuté met un stress supplémentaire non négligeable. Avec Monsieur Guillaume de Filosofia aux commandes, l’ambiance était vraiment exceptionnelle, tendue et avec un suspens croissant. Quand on a une voix forte qui commente tout, vous met la pression, vous rappelle l’écoulement du temps, vous signale que d’autres équipes ont davantage de remèdes ou moins d’éclosions que vous, et bien ça vous plonge vraiment dans le truc. Je trouve que cette méthode décuple l’ambiance et le feeling du jeu, et qu’il faudrait se l’appliquer dans d’autres parties de jeux coopératifs.
Bon, on a été éliminés assez vite dans la partie, mais c’était vraiment fun. Nous ne serons donc pas dans les finalistes de Paris et donc encore moins dans la finale internationale à Essen (pas de voyage sur une des villes du plateau de jeu à choix donc, puisque c’est là le grand prix), mais c’est pas grave. L’important est de jouer, et ça c’est fait.