A la fin des années 90 sortait Under the Western Freeway, de Grandaddy, avec les excellents A.M. 180 et Summer Here Kids, deux titres qui tournent encore et toujours sur mes playlists de grands favoris. Avec les années, j’avoue avoir perdu le groupe de vue et je n’ai pas suivi leurs albums suivants. Splitté en 2006, reformé en 2012 pour des lives, Grandaddy revient aujourd’hui avec Last Place, un album qui reprend là où je les avais laissés, et ce dans le plus grand bonheur.
On retrouve ces sons lo-fi, ces guitares grailleuses, des mélodies au clavier léger, cette voix aérienne qui porte les titres. On est dans le rock indépendant, le même bain qui les a portés dans les années 90 et qui reste toujours aussi efficace. Planante, prenante, enivrante, la musique de Grandaddy vous embarque dans un voyage apaisant (avec au summum le très court et surprenant Oh She Deleter). Au milieu de l’album, Chek Injin relance l’écoute de manière plus énergique et rythmée, avant que l’on ne reparte sur les plages plus éthérées et psychédéliques qui sont la marque de fabrique du groupe.
Aux guitares légèrement et salement saturées et au clavier si typique du groupe se mêlent des arrangements de cordes pour permettre de jolies envolées. Certains titres ont des ambiances réellement psychédéliques que n’auraient pas reniées les 70’s (The Boat is in the Barn).
Un album très agréable, poétique, doux… J’aime.