Brightburn

Dire que l’on déborde de films de super-héros est un peu un euphémisme. Il y en a pour tous les goûts, du sombre et du léger, du très mauvais au très bon, de l’humoristique au super sérieux, même des qui tentent de chambouler l’image des classiques.

Alors quand débarque une histoire d’un enfant tombé du ciel dans une sorte de capsule, adopté par un couple de fermiers d’une petite ville, et que le gamin s’avère doté de capacités incroyables, ça résonne. Sauf que là il va dériver vers une utilisation quelque peu mauvaise de ses pouvoirs. Et les choses vont mal tourner.

Oui, Brightburn, c’est un peu « et si Superman avait eu de mauvaises intentions » en version très violente et brutale. Le film pose des bases qui nous semblent familières, mais on sent que les choses ne vont pas bien se passer, jusqu’à un renversement qui va tirer le film vers un style horrifique avec ses quelques scènes un peu gores. Le film est très intéressant, même s’il ne pousse pas à fond les possibilités offertes par son idée de base. On suit l’évolution de cet enfant qui découvre ses capacités mais aussi ses origines et son destin. En parallèle, on suit les parents qui tentent tant bien que mal de faire avec, de s’occuper de leur enfant, jusqu’à ce qu’ils comprennent que le gamin a dépassé le point de non-retour. La question des responsabilités liées au grand pouvoir est ici très bien abordée. Et puis le film est très sombre, avec une fin qui n’a rien du happy end. Le film a été lancé par James Gunn qui est à la production (son cousin et son frère ayant écrit le scénario) et on sent plus sa patte Horribilis que Gardiens de la galaxie ; ce qui est loin d’être un mal. Le film pose une ambiance très réussie, reprenant les codes du film de super-héros en les détournant vers l’horreur et ça fonctionne. La sauce prend, même si on a quand même quelques maladresses ou ratés. Le réalisateur David Yarovesky s’en sort plutôt bien.

C’est Jackson A. Dunn qui donne ses traits à cet enfant si sympathique qui va se révéler une terrible force de destruction, et sa prestation est franchement très agréable. On retiendra aussi surtout ses parents, portés par Elizabeth Banks (Les Spider-Man de Raimi, Horribilis, Hunger Games,…) et David Denman. A leurs côtés on retrouve encore Matt L. Jones (NCIS, Breaking Bad,…), Meredith Hagner, Jennifer Holland, Gregory Alan Williams, Annie Humphrey et Elizabeth Becka.

Un film bien sympathique, tendu comme il faut et avec quelques passages joliment tendu. Il y a aussi des très bons plans très bien foutus. La fin nous laisse sous-entendre une suite potentielle en cas de succès, mais pour l’instant tout cela reste à l’état de rumeurs. J’aimerais bien voir cet univers se développer, pour peu que cela n’enlève pas cette ambiance bien particulière.

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