The End of the Fucking World

Prenez deux ados de 17 ans un peu (voire beaucoup) barrés, inadaptés socialement, mis à l’écart, avec des contextes familiaux très compliqués, qui veulent partir à l’aventure loin de leur petite ville anglaise tranquille et paumée. Faites les se rencontrer. Et vous avez le départ d’une série qui prend la forme d’un road-movie complètement fou. Nos deux ados vont se lâcher, commettre quelques crimes (dont un qui déclenchera des événements graves), remettre la société en question, se poser des questions sur l’amour, etc. Une sorte (vaguement) de Sailor & Lula version adolescence d’aujourd’hui.

Tirée d’un roman graphique que je ne connais pas, la série en reprend des éléments et en transforme d’autre. L’arc scénaristique du comics est traité sur les huit (courts) épisodes de la première saison, tandis que la seconde se permet de penser à ce qu’aurait pu être la suite. Et je ne crois pas qu’il y aura de suite, autant d’après le final qui conclut vraiment le truc que d’après les déclarations des principales personnes dans le projet.

On est devant une série très rock’n’roll. La mise en scène agitée et rythmée ne perd pas de temps, les changements de plans peuvent être très brutaux. Le contenu est aussi très peu politiquement correct, avec un langage fleuri (en bon anglais d’Angleterre à l’accent assez chargé), mais surtout une violence assez brute et graphique. On a des thèmes très durs aussi puisque l’inceste et la pédophilie, entre autres, sont abordés. Oui c’est une série très adulte même si portée par des ados. Les images sont crues. La bande-son est aussi très rock’n’roll avec des titres vraiment sympas.

La série doit beaucoup à ses deux acteurs principaux, Alex Lawther et Jessica Barden, très bons et habités par leurs rôles, dans la peau de personnages tordus et complexes ; leurs prestations, surtout celle de Jessica Barden, sont vraiment très fortes. Autour d’eux, les seconds rôles font souvent pâle figure, mais on notera quand même Christine Bottomley, Naomi Ackie, ou Jonathan Aris (Sherlock).

Une série très sympa, bien barrée, avec de très bons moments, qui pose des questions/thèmes intéressants, avec des réponses parfois surprenantes (vu les protagonistes fêlés que l’on a). Bien rythmé, en épisodes courts, ça se bingewatch facilement. J’ai bien aimé.

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