Chez Space Cow j’ai eu droit au très bon accueil de la souriante et sympathique Hannah, pour faire un rapide tour d’horizon de leurs produits. Il faut dire que le jeune éditeur (1 an et demi en gros) frappe fort puisque deux de ses jeux étaient nominés dans la catégorie « enfants » de l’As d’Or ; et que l’un d’eux a gagné.
Pour le rappel, Space Cow c’est le studio « jeux pour enfants » des Space Cowboys, qui on débauché le talentueux Benoît Forget afin de lancer la machine (oui, le monsieur derrière Purple Brain et sa fameuse gamme Contes et jeux) ; en y adjoignant les compétences de Wilfried Fort, auteur reconnu de jeux pour enfants (souvent en duo avec son épouse Marie, dont Mr Wolf, As d’Or enfants en 2019). Bref, de quoi partir sur de bonnes bases, et ça se sent. Et dès leur premier jeu, Yum Yum Island de Laurent Escoffier, le studio a fait parler de lui ; sa mécanique de largage à l’aveugle et de communication en fait un jeu très intéressant.
Mais c’est avec le deuxième, Attrape Rêves, que Space Cow s’impose en remportant l’As d’Or donc. Ce jeu de Laurent Escoffier (encore lui) et David Franck s’adresse aux tout petits, dès 4 ans, grâce à un look vraiment trop mignon, et à une thème qui parle beaucoup puisque l’on devra choisir le bon doudou afin de se débarrasser de chaque cauchemar. Quand on montre une carte cauchemar, il s’agit de choisir le bon doudou, celui dont la taille recouvrira entièrement le cauchemar représenté. Et c’est en réussissant avec le plus petit doudou possible que l’on va remplir notre nuage de rêves pour l’emporter. Les cauchemars existent en différentes tailles, qui varient peu, mais vont nécessiter d’utiliser un doudou différent. A noter qu’une variante coopérative permet d’envisager le jeu dès 3 ans même. J’ai été très vite emporté par le look du jeu, des illustrations très réussies de Maud Chalmel qui nous embarquent dans un bel univers onirique enfantin et très réussi.
Le jeu que ne pouvais plus lâcher sur le stand Space Cow, c’est leur prochaine nouveauté pour ce printemps, un jeu suisse sur les vaches d’Herens et leurs fameux combats, dès 6 ans : Pour une poignée de marguerites. On a un système de draft de dés, où il faudra choisir le bon résultat pour avancer sur l’alpage, et ainsi manger les bonnes fleurs pour compléter notre collection. Il y a là une certaine finesse bienvenue pour les enfants. Et quand deux vaches se retrouvent au même endroit, elles vont se battre ; eh oui. Et c’est là que le matériel devient incroyable. Nos petites vaches de plastique au corps rectangulaire s’emboîtent par leurs cornes. En poussant ensuite leurs fesses, on a droit à un petit effet ressort qui les fait sauter en l’air, et donc atterrir sur l’une ou l’autre de leurs quatre faces. Celles-ci contiennent plus ou moins de taches, et ce sont donc des dés qui nous indiquent qui remporte le combat. Cette petite mécanique m’a éclaté et j’ai eu de la peine à m’arrêter de faire combattre des vaches ; rien de tel que de les voir sauter ainsi. Une très belle édition donc pour un jeu que je me réjouis de voir arriver.