Assassin’s Creed – Valhalla

Il y a quelques années, alors que la saga avait déjà quelques opus à son actif, j’avais tenté de me lancer dans Assassin’s Creed pour voir. Le premier jeu m’a vite semblé poussif avec un côté très très répétitif des missions ; j’ai été surpris en bien apr la découverte soudaine de la modernité, de l’animus etc. mais cela n’a pas suffit et je n’ai aps plongé plus loin. A force d’entendre parler des dernières itérations de la saga, en termes très élogieux, je me suis lancé dans ce Valhalla, qui a été une très bonne expérience, mais…

Dans ce jeu, on va prendre les commandes de Eivor, viking solide qui se bat pour son honneur dans le grand nord. A noter au apssage que si l’on peut choisir le sexe d’Eivor, on peut aussi laisser le jeu sélectionner le sexe le plus adapté selon les moments, ce que j’ai fait, faisant d’Eivor une femme (d’où le féminin dans la suite du billet mais par contre pourquoi la boîte montre-t-elle un homme?). Donc Eivor s’est retrouvée à quitter sa Norvège natale pour aller piller et envahir l’île de Bretagne, dans laquelle divers tribus tentent de maintenir la puissance des locaux. En montant en pouvoir et en influence, ses quêtes vont l’amener à devenir quelqu’un d’essentiel dans la vie de l’île.

Bon alors je vais commencer par l’aspect technique du jeu. Je l’ai débuté sur xBox One, puis sur xBox Series X avant de le brancher à ma nouvelle TV 4K et tout. Autant sur la One il est pas trop moche, avec même des éléments qui piquent bien les yeux (genre les blocs bleus formant les cours d’eau), autant quand il tourne sur une machine performante avec le bon écran il envoie du bois. Le jeu est beau, mais il faut le matos qui suit. De magnifiques paysages qui font rêver, des décors prenants, posant des ambiances très réussies, avec des effets de météo, de liquides, de fumées, très bien rendus. Et puis la bande son épique donne bien le ton aussi. Le jeu est vraiment agréable, mais joué dans les bonnes conditions. Honnêtement je ne le conseille pas sur une console ancienne génération.

Au niveau de l’histoire, on suit une belle progression. De combattante bien établie dans son clan, reprenant tout à zéro ou presque en créant une nouvelle colonie loin de chez elle, Eivor devient faiseuse et tueuse de rois. On suit sa progression, on accomplit le cheminement de la quête principale, on rencontre de nombreuses quêtes annexes plus ou moins intéressantes et sympathiques. Il y a bien 2-3 trucs un peu répétitifs mais globalement on a des ambiances assez variées pour amener toujours un certain plaisir de jeu, avec des défis qui restent longtemps à la hauteur. J’ai beaucoup aimé cette progression, cette sensation de montée en puissance, non seulement des capacités du personnage mais aussi dans ses relations avec le reste du monde, on sent que tout avance vers une conclusion qui s’annonce dantesque et épique… et puis non. Le soufflé retombe avec un final mou du genou qui m’a laissé complètement sur ma faim.

Puis vient se poser la grande question : pourquoi en avoir fait un Assasin’s Creed? Franchement, tous les éléments qui lient Eivor à la saga de jeux casse le rythme et l’ambiance de celui-ci. A commencer par les bugs/glitchs de la simulation qui n’amènent rien d’intéressant et sont un peu chiants à passer. Puis ce passage lors du retour en Norvège (attention poiler inside) qui n’apporte rien, part sur une autre histoire qui reste inexpliquée, n’a pas de lien avec ce qui précède. Et je ne parle pas de ce qui se déroule quand on boit la potion de la sorcière du village et nous transporte dans une histoire parralèle elle aussi sans lien (et pourtant je suis allé au bout pour bien voir si ça menait quelque part). Ces éléments cassent le rythme et n’apportent strictement rien. Au contraire ils sont pénibles, et coupent de la progression de l’histoire d’Eivor. A part les assassinats et les sauts de la foi, tout les éléments « Assassin’s Creed » de ce jeu sont inutiles, chiants et cassent l’ambiance.

Que retenir donc au final…? Beaucoup de plaisir à jouer et faire avancer Eivor, un personnage féminin fort (et qui passe le test de Bechdel), qui parcourt de magnifiques endroits avec beaucoup de choses à faire et qui monte bien en puissance. Le tout dans une ambiance vraiment agréable. Mais vraiment terni par des éléments sans aucun sens qui brisent le rythme et un final décevant où tout-à-coup on se dit « ah c’est fini comme ça? ».

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