The Invisible Man

Une femme victime d’une relation toxique, sous l’emprise d’un pervers narcissique qu’elle décide de fuir. Elle tente de reprendre pied dans la vie, aidée par l’annonce du décès de son ex. Jusqu’à ce que des événements bizarres se déroulent autour d’elle. Cette femme nerveuse, tendue, paranoïaque, prétend alors qu’il est toujours là, vivant, invisible, qu’il la traque et la poursuit. Mais qui croirait une chose pareille? Et pourtant il y a vraiment quelqu’un d’invisible dans le coin (je spoile rien, c’est dans la bande-annonce).

Le scénariste et réalisateur Leigh Whannell (Upgrade) bouscule ici les habitudes en prenant le point de vue de la victime ; et puis on avait pris l’habitude de voir l’Homme Invisible comme un gentil (sauf dans The Hollow Man). Sous la houlette Blum à la production, il nous créé une histoire tendue et nerveuse qui nous permet de plonger dans les affres vécues par la victime. Oui on a une femme qui a subi de nombreuses violences, psychologiques et physiques, au cours de sa relation toxique, et qui tente de s’en sortir. Elle va devoir se construire en tant que femme forte pour survivre à ce qui l’attend. Car un monstre comme son ex ne lâche jamais complètement la bride. Sans rien avoir de très exceptionnel, ce film sait faire monter la tension et poser les éléments pour d’abord faire paraître son héroïne comme folle et la couper de toute personne qui pourrait l’aider. On sent venir les trucs, on voit venir les trucs, et finalement l’action se déchaîne et on a droit à quelques jolies scènes d’action (ainsi que 2 ou 3 trucs un peu sanglants), avec les quelques jump scares qui vont avec (mais sans en faire trop non plus). Le film est aussi techniquement très bien foutu, avec l’invisibilité très bien rendue (cette scène du pot de peinture, par exemple).

Le film tient beaucoup à la prestation d’Elisabeth Moss (Mad Men, Us,…)qui occupe presque toutes les scènes, omniprésente, et habitée par ce rôle de femme persécutée, à la dérive, prise pour folle, paranoïaque, tendue, qui cède à ses pulsions pour se libérer de cet homme ; une belle réussite. Mais du coup les autres personnages apparaissent finalement peu et semblent plutôt fades. J’ai malgré tout apprécié les apparitions de Oliver Jackson-Cohen (The Haunting of Hill House,…), Aldis Hodge (Die Hard 3, Jack Reacher – Never Go Back,…), Storm Reid, et Michael Dorman.

Au final, on a un bon film de genre. Pas un film génial qui restera au panthéon. Mais il réussit le pari de tenir un truc tendu (même s’il y a des gros « Oh ben ça alors » par moments). Quelques sursauts, de jolies scènes d’action, mais surtout cette gradation du truc tout au long avant un final bien brutal. J’ai passé un bon moment.

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