L’autre jour je me suis fait une bonne dose de pulp avec Captain America – The First Avenger, adaptation ciné des aventures du célèbre héros en collants avec un bouclier étoilé. Il ne fait pas partie de ces héros que j’ai le plus suivi au cours de mes lectures de comics, je le trouvais trop lisse, pas assez… je sais pas, mais ça a pas spécialement croché. Reste que là, avec la vague des films annonçant le fameux The Avengers de Whedon, je m’y suis mis. Et franchement je me suis bien éclaté. De l’aventure, de l’action, du grand spectacle, des nazis, des expériences entre occultisme et science, des avions, de la baston, des trucs incroyables, bref du vrai bon pulp qui décoiffe et ne demande pas à se prendre la tête.
De nos jours, une expédition en Arctique tombe sur une étrange structure au sein de laquelle on retrouve un bouclier rond et marqué d’une étoile symbole des USA ; et pour expliquer de quoi il est question, pas, time warp, on revient aux Etats-Unis en pleine Seconde Guerre Mondiale. Le jeune Steve Rogers tente de se faire engager au front par tous les moyens ; chétif, asthmatique, pas sportif, il est perpétuellement recalé. Tout ce qu’il a, c’est sa force de volonté. Un chercheur d’une division spéciale de l’armée va l’attirer dans une expérience particulière sur la création d’un super-soldat. Par un malencontreux hasard, il sera le seul à pouvoir profiter de l’expérience et se révélera plus fort, plus rapide, plus souple, plus tout que n’importe qui d’autre. Il partira au front et, après quelques déboires, guidera un groupe de combattants afin de mettre un terme aux agissements de Johann Schmidt, officier scientifique allemand fanatique et un peu surprenant, ancienne connaissance du docteur qui a pris Rogers sous son aile. Captain America va devenir le symbole de l?Amérique libre et du combat contre l’oppresseur, un être à part.
L’intrigue n’a donc rien d’absolument transcendant, c’est pas du neuf, rien de particulièrement croustillant à se mettre sous la dent. A cela se mêlera une recherche occulte du pouvoir, de l’espionnage, de l’amitié plus forte que tout, de l’amour platonique. Le tout dans un cadre patriotique et américanisant à souhait. Car oui, le personnage de Captain America est de la propagande à lui tout seul (un passage comique d’ailleurs au cœur du film à ce sujet, fort sympathique, et jusqu’au générique de fin bâti sur des images de propagande d’époque, génial). Après un début assez lent servant à poser le personnage et la situation, on a droit à une série de scènes d’action fortes et solides, claires, lisibles, bien foutues. Des trucs totalement improbables et bigger than life. On enchaîne les cascades et les acrobaties, les poursuites, les véhicules de savant fou et les rayons de la mort qui désintègrent. Que du bonheur! Et puis bien entendu le lien avec les Avengers, comme dans Iron Man ou Hulk par exemple, puisque l’on retrouve le Shield et papa Stark. Tout ce qu’il faut pour passer un bon moment.
Les acteurs s’en sortent bien, en plus. Chris Evans nous joue le vrai grand héros libérateur plein de bons sentiments. Hugo Weaving est, comme à son habitude, très très bon (juste cette fâcheuse impression de parfois avoir à faire à l’agent Smith). De son côté, Tommy Lee Jones tient toujours bien le baroudeur bourru. J’ai découvert Dominic Cooper qui nous campe un très bon Howard Stark.
Un bon divertissement, du gros blockbuster d’action qui fait plaisir et qui détend. Une ambiance pulp avec tous les éléments du genre. Le genre de truc qui me donne envie de relancer Return to Castle Wolfenstein. Etendez les jambes, calez-vous dans le fauteuil et sortez le pop-corn…