Max Payne

Ah, Max Payne! ce jeu m’a marqué, j’avais adoré (je parle du 1er du nom, le 2ème ne m’ayant pas laissé de souvenir, et le troisième étant sur ma wish list). C’était il y a 12 ans déjà! Un jeu fabuleux, graphique, doté d’une ambiance exceptionnelle, contant une histoire de fort belle manière, immersif, avec des choix esthétiques tranchés, un scénario adulte, et un gameplay qui déchire. OK, il a probablement vieilli et je pense qu’il doit un peu piquer les yeux maintenant. mais il fait partie de ces jeux qui ont marqué mon histoire vidéoludique. Alors effectivement le film max Payne me tentait bien. Jusqu’à ce que je lise les commentaires à son sujet. La douche froide. J’ai quand même pris mon courage à deux mains récemment et je l’ai regardé.

Et une chose est claire, il ne rend clairement pas hommage au jeu… Il y a des adaptations ciné de jeux vidéos nettement plus désastreuses (Dungeon Siege au hasard, juste comme ça), mais celle-ci n’a rien de vraiment folichon.

Pauvre Max Payne, il ne méritait pas ça.

Et pourtant il y avait matière à bien faire. Le jeu Max Payne raconte une histoire, une vraie, un thriller policier rempli de coups tordus, de retournements de situations, de scènes d’action épique, avec un héros badass au possible qui s’en prend plain la gueule de tous les côtés. Le tout dans un style visuel très fort, avec des choix graphiques très marqués, bref un univers très visuel. Il était d’ailleurs traité comme une BD dans ses cinématiques. Et du coup, avec un aspect graphique autant travaillé, il se prêtait effectivement bien à une adaptation cinématographique. Dans son choix de gameplay, il y avait un élément à l’époque assez novateur, le fameux bullet time qui ralentit le temps, nous laisse voir les balles filer, permet de faire des acrobaties et d’aligner les cibles avec une précision hors du commun ; là aussi, malgré une utilisation de plus en plus courante du ralenti au cinéma, il y avait de quoi en tirer quelque chose de bien. Des personnages hauts en couleur, des scènes dantesques, une bande-son d’enfer. Il y avait là tous les éléments pour faire un très bon film. mais non, ça a été saboté.

Déjà le scénario. Bon ben c’est clair qu’on pouvait pas refaire le même que le jeu vidéo, histoire de maintenir le suspens. On a donc un héros nettement moins mal barré, pris dans un truc dont on voit venir la fin très rapidement, sans grande surprise. Sauf que non seulement l’intrigue est bof et prévisible mais en plus elle est mal traitée et floue, mal expliquée, mal amenée, mal présentée. Bof.

Les personnages ensuite. Et notre pauvre Max Payne. Nan alors le choix de Mark Wahlberg, je dis non. Ce midinet ne peut pas rendre le côté « vraie gueule » et badass du max Payne d’origine, il est trop lisse, trop mou, trop plat. On aurait mérité de la sale gueule comme dans Sin City (je reviendrai plus loin à la comparaison). Et les autres ne sont pas mieux, avec un méchant que l’on sent méchant trop tôt. Et puis la palme du ridicule improbable et inexplicable pour Amaury Nolasco qui aurait du rester enfermé dans Prison Break). Ah oui, je dois encore signaler qu’ils ont mis de la bonasse pour faire vendre mais que ça fait rajouté pas terrible, genre Mila Kuniss, Olga Kurylenko ou Nelly Furtado.

L’ambiance visuelle n’y est pas non plus. Comme pour le héros, c’est trop léger, trop light. Seules quelques scènes rendent hommage au jeu et son ambiance si particulière. Mais globalement c’est du mou. Max Payne c’est une ambiance à la Sin City, sur-sombre et glauque, et ça aurait mérité le même genre de rendu. Là on se retrouve dans un style de thriller classique. Le réalisateur a tenté de trancher le truc avec ces scènes de drogue et les hallucinations qui en découlent ; mais je crois qu’il a lui-même un peu trop fumé, et 4a ne prend juste pas.

Au final, ce film max Payne s’avère être plus un polar moyen, un thriller très classique et sans surprise, parfois brouillon même, qui se trompe de cibles ; le titre racoleur pour attirer les fans du jeu est un mensonge. Alors que sur cette licence il y avait de quoi faire un truc énorme à mon avis. Mais l’ambition n’y était pas, tout simplement.

Et c’est là que je me rends compte que c’est le même réalisateur qui a emballé les nouvelles aventures de notre John McClane adoré ; du coup je comprends mieux les critiques acerbes et déçues en fait.

Allez, pour le fun, les premières minutes du jeu :

Une réflexion sur « Max Payne »

  1. Le premier jeu Max Payne était chouette, mais paradoxalement, je me souviens surtout d’un doublage français (j’avais pris ce qu’il y avait, hein?) absolument catastrophique.

    Pour le film, je dois avouer n’avoir pas osé. Je crois avoir vu les deux premières minutes sur une chaîne du câble et je n’étais pas allé plus loin.

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