La colline a des yeux (1977 & 2006)

Dans la série « révisons nos classiques », j’ai choisi l’option La colline a des yeux, de Wes Craven ; et suite à divers commentaires, j’ai été aussi tâter du remake de Alexandre Aja. L’un comme l’autre sont très bons, super efficaces. Bon d’accord faut aimer se faire peur avec du survival malsain et méchant mâtiné de gore. Mais qu’est-ce que c’est bon!

Le film raconte l’histoire d’une famille américaine moyenne qui part en voyage pour l’anniversaire de mariage des parents et décide de rejoindre l Californie en passant par le désert. Après une rencontre avec un pompiste local solitaire, et un passage sur une route bien à l’écart, un accident les oblige à s’arrêter au pied de collines. mais celles-ci ne sont pas si désertiques que cela. Une tribu de dégénérés cruels et cannibales y réside et festoie régulièrement sur les voyageurs de passage. Notre famille va subir les pires horreurs de la part de ces fous furieux.

La petite famille comprend Big bob, le père, flic à l’ancienne plutôt réac et carré ; sa femme Ethel, obéissante ménagère gentille et croyante ; le fils cadet Bobby, sa sœur ado Brenda, et la grande sœur Lynne ; Il y a aussi Doug, le mari de cette dernière, avec leur fille, un bébé ; et puis les deux chiens, Beauty et The Beast. Cette petite bande circule dans une caravane et la voiture qui la tire. Une belle brochette de gens sympathiques, de caractères variés, de personnages typés, confrontés à l’horreur et à des trucs vraiment terribles. Continuer la lecture de La colline a des yeux (1977 & 2006)

Vendre son corps pour un sac de marque, WTF…

L’autre soir je suis tombé sur un reportage qui m’a laissé grandement interloqué. Je n’ai pas tout compris. Il s’agissait de jeunes femmes qui se prostituaient pour acheter ou recevoir tel sac de marque, telle paire de bottes hors de prix ou telle fringue au nom renommé dans certains cercles (le fait que je ne connaisse de loin pas toutes ces marques n’est pour rien dans mon incompréhension du truc). Et là je me dis « mais quelle échelle de valeur leur a-t-on inculqué? » Comment en arrive-t-on à vivre dans une société où l’on est prêt à sacrifier son intimité, son corps, pour des trucs d’apparence qui de toute façon ne seront plus à la mode dans 6 ou 12 mois? Comment a-t-on pu instiller dans leur esprit une telle vision des choses? Comment est-on arrivé à donner une telle importance au paraître qu’elle dépasse celle donnée à notre être?

Quelque part on rejoint un billet de l’année passée. Et je vois que je ne suis toujours pas à jour par rapport à notre société. Certes les femmes de ce reportage ne sont pas majoritaires dans notre société (ouf). Mais quand même, qu’une seule puisse avoir cette idée, c’est quand même qu’il y a un sacré malaise quelque part, un truc qui cloche vraiment dans notre société. Non?

 

Crédit image : Vuitton untitled monogram IV, par destempsanciens, sur Flicker, licence CC

Découverte de Dishonored

Si vous suivez un peu ce blog, vous aurez probablement remarqué que le jeu Dishonored me faisait de l’œil depuis un moment déjà. Alors comme l’autre jour je l’ai trouvé en occase à vil prix, j’ai craqué ; et je ne suis pas déçu (si ce n’est par mes heures de sommeil depuis en fait). Alors le but de ce billet n’est pas de faire un test complet et détaillé, mais juste un retour sur mes premières impressions après quelques heures de jeu bien tendu. Pas de spoiler non plus puisque je ne suis pas monstre avancé dans le scenario, ne vous inquiétez pas.

Donc Dishonored prend place dans la cité maritime de Dunwall. C’est une ambiance de base un peu victorienne avec une impératrice qui tient la ville, aimée et sympa. Depuis quelques temps, la technologie a fait son apparition grâce à l’huile de baleine trafiquée qui permet de faire tourner des éclairages publiques, des machines bizarres, le tout dans une ambiance très très steampunk qui me plaît vraiment beaucoup. Et puis il y a cette peste qui a frappé Dunwall, avec ses cohortes de rats agressifs. La ville s’écroule, des quartiers sont inondés, abandonnées. Les riches se calfeutrent dans leurs rues avec une garde au taquet tandis que les gangs prennent en main ce qu’ils peuvent de manière brutale. Des édifices tombent en ruines, tandis que de riches débauchés se vautrent dans la luxure. C’est du steampunk où on a remis du « punk » dans le « steam ».  ; loin de certaines interprétations dorées et brillantes de ce genre, on retrouve ici tout ce qui fait le « punk » du cyberpunk, un côté « no future » désespéré, un truc glauque et sombre et sordide. C’est tout sauf le pays des bisounours. Dans cette ambiance, le protecteur de l’impératrice est envoyé dans les îles voisines pour trouver de l’aide contre la peste. non seulement il revient chargé de mauvaises nouvelles, mais en plus l’impératrice est assassinée sous ses yeux et il se retrouve accusé d’un crime qu’il n’y pas commis. Ce protecteur, c’est Corvo, et c’est le personnage dont on va prendre les commandes au cours du jeu. A commencer par une mission d’intro faisant office de tutorial et qui nous permet de sortir de prison et de trouver quelques alliés. Les buts du jeu seront dès lors de nettoyer la ville des salauds, de se venger de ceux qui nous ont fait ça, de retrouver les coupables du meurtre de  l’impératrice, etc. Et en plus on va rencontrer très vite l’Outsider, une sorte d’esprit/être/divinité pas du tout apprécié par la religion officielle en place et qui va nous gratifier de pouvoirs fort sympathiques ; pas certain que ceci soit gratuit et je m’attends à ce qu’il soit intimement lié à l’intrigue. Continuer la lecture de Découverte de Dishonored

The Terror

Ah ben voilà un bouquin qui m’aura duré longtemps ; je pense avoir rarement mis aussi long pour arriver au bout d’un livre. certes, c’est un gros pavé de plus de 900 pages, mais ce n’est pas un problème en soi. Déjà j’avais mon mémoire en cours, et donc d’autres lectures à faire, ainsi qu’un esprit passablement occupé. Et puis d’autre part il a quand même pas mal de chapitres où il me tombait des mains, ce qui est bien dommage ; mais je reviendrai là-dessus plus tard.

Basé sur l’histoire vraie de l’expédition Franklin, The Terror prend le parti d’imaginer ce qui a pu arriver en y mêlant sa dose de fantastique. L’expédition avait pour but de trouver le passage du Nord-Ouest reliant l’Atlantique et le Pacifique par le grand nord arctique ; elle est partie d’Angleterre en 1845 et comprenait deux navires spécialement adaptés pour ces conditions de navigation extrêmes : l’Erebus et le Terror. Les membres de l’expédition sont tous morts après que leurs navires aient été coincés par les glaces. Froid, famine, maladie, même cannibalisme… les ossements retrouvés permettent de déterminer certaines causes. Dan Simmons a repris cette base, et décrit les aventures de ces marins de l’extrême. Le premier chapitre nous met tout de suite dans la situation des navires coincés, du froid plus que prenant, des terribles conditions, du vent, de la neige, de l’obscurité… et de ce terrible monstre rôdant autour et qui a tendance à massacrer tranquillement les membres d’équipage. Ah ben oui, tout de suite ça met la pression. Et là on a l’impression de tenir un bijou si le tout est à l’avenant. Continuer la lecture de The Terror