Je n’avais pas pris le temps ni les moyens financiers d’aller le voir au cinéma, et c’est donc tranquillou sur le canapé que j’ai découvert Jurassic World, la suite-reboot de Jurassic Park, un film qui a quand même joliment marqué l’histoire du cinéma. Ici on est pas mal d’années après les précédents films. L’ancien parc est tombé en désuétude, et un nouveau a été construit. Un administrateur s’en occupe en tentant de le garder fidèle à l’esprit du créateur du premier parc. Oui mais voilà, toute cette nouvelle génération de gens liés aux nouvelles technologies et au « tout tout de suite » est un peu blasée des dinos standards, à force (dans le parc, on monte même les bébés dinos, c’est vous dire) ; du coup les scientifiques du parc tentent de créer des hybrides pour avoir de nouvelles créatures n’ayant jamais existé en vrai mais suffisamment funs pour attirer du monde sur l’île, toujours au large du Costa Rica. Les neveux de l’une des responsables viennent en séjour pour lui rendre visite, ils se baladent peinards dans le parc. Sur l’île vit aussi un ancien soldat aguerri super chasseur et qui sait dresser toute bestiole (y compris les velociraptors, si si, hum hum) ; et quand on présente le nouvel hybride à ce type il annonce que ça va merder. Et devinez quoi? Et bien ça merde (étonnant). La bestiole s’échappe, elle est plus agressive, méchante, intelligente et balaise que tout ce que l’on connaissait. Et bien évidemment il faudra toute l’énergie des héros pour survivre, et finalement… Ah ben non je vous spoile pas la fin quand même (mais si vous l’avez vu, vous lirez mon avis en fin de billet)…
Bon ce Jurassic World marche sur les pas de ses prédécesseurs, et surtout du premier film avec son parc. Mais en plus grand, plus gros, plus moderne aussi. Finalement le script du film parle du film lui-même quand il dit que les gens sont trop habitués aux dinosaures et qu’il faut leur en donner plus. Ici on a donc plus de dinos, plus gros, plus de morts, plus de course-poursuite, plus de tout. Quitte à titiller le too much. En particulier sur les effets spéciaux numériques alors que les dinos animés en vrai sur le plateau du premier film restent encore aujourd’hui superbes et d’actualité. Au final on a donc un gros blockbuster d’action bourré d’effets spéciaux et qui en envoie plein la gueule. C’est un divertissement de qualité, mais pas un grand film. Ni par son scénario convenu, ni par sa réalisation classique. Du grand spectacle oui, mais après tout si c’est ce que l’on attend du film, le contrat est plutôt bien rempli et on passe un bon moment si l’on sait à quoi s’attendre.
Allez, un petit mot sur la fin (attention, spoiler). En fait de héros, on a des personnages qui subissent et qui ne font rien pour résoudre le truc. Parce que finalement sans l’intervention extérieure du gros bestiau, le grand méchant serait toujours de service. C’est un peu dommage quand même.