Bon ben voilà, juste pour dire que l’autre jour j’ai vu un nanard, un vrai, un pur de dur, du nanard de chez nanard… Flémingite aigüe, larvage titanesque, bref j’ai même pas zappé et je suis allé au bout malgré tout ce que ce film avait de navrant. Le fait que je sois resté croché prouve à mon avis le statut de nanard et non de navet. On suit une troupe de braqueuses ultra sexy, badass, féministes, bikeuses et méchantes qui fuient vers le Mexique et s’arrêtent pour une pause dans une petite ville. Parce que ouais, quand t’es pourchassé, tu t’arrêtes dans un endroit peinard pour boire un coup plutôt que d’aller au bout de ta fuite. Évidemment, elles se fâchent suite aux remarques sexistes d’un motard du bar et bam en le dessoudant on découvre que c’est un robot. Baston et poursuite, et hop on tombe dans la grosse intrigue de ce film. Un savant fou qui a créé des androïdes (et génoïdes pour ceux d’apparences féminine, sisi), tout plein, et les a répandus sur la planète (enfin, surtout les USA), pour éradiquer l’espèce humaine et ne plus vivre qu’au travers de ces robots. Waouw. Bien entendu, nos braqueuses sont les seules à avoir vu ce qui se trame, et comme ce sont des braqueuses elles ne vont pas voir les flics et décident de régler cela à leur manière. Oh et puis bien sûr elles auront quand même besoin de mecs pour s’en sortir parce que les rôles de femmes fortes ça va un moment mais faut pas déconner on va pas leur faire croire qu’elles peuvent réussir quelque chose sans nous, non mais.
Alors on trouve dans ce film tout l’attirail du nanard. Situations improbables (malgré une forte suspension consentie de l’incrédulité hein), réalisation qui part plus loin qu’aux fraises, acteurs à la ramasse (et actrices aussi), répliques plus bas que le ras des pâquerettes, effets spéciaux que ma fille de 6 ans elle fait mieux avec sa tablette (rho pitin ça pique les yeux), scénario qui part en vrille et manquant cruellement d’explication, personnages plus que caricaturaux, humour vaseux et pas drôle en fait, filles über-sexys (les pauvres, ne trouver que des blouses deux tailles trop petites), action à deux balles,… C’est incroyable comme ce Cyborg Conquest colle à fond au principe même de nanard. Y’a même des références plus que lourdingues à des films dont on prétend s’inspirer (Le génialisime Terminator en tête) et qui doivent faire très mal aux créateurs des films en question (franchement, la toute dernière scène vaut son pesant de cacahuètes).
Alors oui c’est réservé aux amateurs de pur nanard, mais si c’est votre came vous allez vous éclater. Pour les autres, ben euh ouais, passez votre chemin, ça vaut mieux pour votre santé mentale.