Frank Carter c’était le chanteur très énervé du groupe anglais hardcore-punk Gallows. Puis il a poussé la chansonette un peu plus calmement dans Pure Love. Depuis 2015 (après un parcours comme tatoueur), il mène Frank Carter & The Rattlesnakes dont le deuxième album est sorti il y a peu. Et je dois dire que c’est une assez bonne tuerie de rock qui claque.
Même si la chanson éponyme Modern Ruin, en fin d’album, rappelle le passé gueulard de monsieur Carter, cet album est quand même nettement plus léger. Alors oui ça reste du rock à guitare aux riffs qui envoient du bois mais on est dans le beaucoup plus accessible, en particulier avec ce chant moins hurlé. A commencer par la ballade Bluebelle en courte intro. Ensuite le disque enchaîne les titres ravageurs aux mélodies super maîtrisées qui restent bien en tête ; du vrai bon songwriting. Une envie folle de se déhancher et de se lancer dans du air guitar endiablé sur les différents morceaux de l’album. Avec des titres aussi réussis que Lullaby (cette envolée lyrique sur le refrain, oh yeah), Snake Eyes, Vampires, Acid Veins (putain l’intro de ce morceau), Thunder, ou le plus lent Neon Rust en clôture, ce disque ne nous lâche pas.
12 titres certes, mais très ramassés et courts (seulement 38 minutes au compteur pour l’ensemble), influence punk oblige. Des guitares aux sons et aux riffs qui déchirent, une rythmique qui claque, une voix incroyable, et un sens de la mélodie qui prend aux tripes. Je conseille fortement…