Un nouvel album des Foo Fighters (le 9ème), c’est un grand moment de riffs implacables et de mélodies bien foutues qui débarque. Le groupe toujours emmené par Dave Grohl ne déçoit pas. Leur sens de la mélodie, des arrangements, est toujours présent. Et bien présent. On est un chouilla moins énervé (à croire que ça devient la norme de se calmer un peu avec l’âge, comme QotSA), mais on garde la même veine musicale ; d’ailleurs tout comme pour le dernier QotSA, le producteur de l’album n’est pas reconnu pour son son lourd (il a bossé avec Adele, Kylie Minogue, Shakira, Katy Perry, Lily Allen,…) Mais ça reste du rock, du vrai, Foo Fighters reste un groupe à guitares. On reconnaît leur ADN très rapidement. Le premier single Run est d’ailleurs assez représentatif de cette évolution avec ses passages éthérés très pop alternant avec du très énervé.
Le disque enchaîne les tubes en puissance et les mélodies qui restent en tête, comme souvent avec les Foo Fighters. C’est une vraie réussite de songwriting. On retrouve là-dedans des éléments de l’histoire du rock, des rythmiques ou riff qui se trouvent au confluent de la modernité et des décennies passées, ces décennies ayant contribué à forger le son actuel. Grohl et ses acolytes nous parlent à-travers cet album de leur amour pour les fondements de leur musique (comme ils l’avaient si bien fait avec Sonic Highways).
Un disque sans grande surprise donc, une évolution logique de la musique du groupe, certes un chouilla moins énervée que dans leurs débuts mais plus mûre aussi, plus complexe certes, mais toujours aussi prenante. C’est du Foo Fighters, et du tout bon. Prenez-en!