Le 19 février c’était séance concert, avec un retour sous les sympathiques voutes du Romandie ; ça faisait longtemps. J’y suis allé en ayant découvert l’affiche du concert de Cloud Nothings, un groupe US dont je vous avais déjà parlé plutôt en bien avec leur album Life Without Sound.
La première partie était assuré par le trio de France voisine (Franche-Comté/Lyon) Korto. Line-up basique de basse-guitare-batterie-voix pour un son qui claque bien. Dans une veine de rock à guitares – stoner avec des accents punks et shoegazer, ils nous entraînent dans leur univers de murs sonores qui t’arrivent en pleine face. Le tout mâtiné de rythmes hypnotiques très prenants. Même si j’ai vite été conquis musicalement, le début du concert a été un peu froid dans le lien avec le public. Mais cela s’est amélioré par la suite et ils se sont finalement montrés très sympathiques. Un point bonus au bassiste complètement habité par son truc et qui meuble la scène avec ses mouvements et ses mimiques. Des passionnés qui font la musique qui leur plaît avec un réel plaisir à la partager sur scène, et ça se ressent. D’ailleurs je leur ai pris un CD au passage, pour le soutien.
Ensuite est venu le tour de Cloud Nothings donc. Quatre gars qui n’auraient pas dépareillé dans les groupes lo-fi shoegazer bruitistes des années 90-2000, à commencer par le leader frêle lunetteux aux cheveux longs devant les yeux. Le début du concert a été un peu poussif et pénible. Une balance réglée bizarrement puisque l’on entendait essentiellement la batterie et la voix, des fois un peu la basse, et quasi rien des guitares. Et puis il y a eu ce long, très long, trop long moment de délire shoegazing complet, avec les 4 gars penchés sur leurs instruments partis en larsens et leur infligeant de temps à autre des changements de tonalité. Oui mais voilà, trop de shoegazing tue le shoegazing, et j’ai un peu décroché là. Heureusement qu’ils se sont repris ensuite, avec un son nettement mieux réglé (même si les claquements de caisse claire mitraillés avaient tendance à passer par-dessus tout le reste). Alors là oui, j’ai vraiment kiffé cette deuxième partie de concert qui roxxait du poney (malgré un manque clair de communication avec le public). J’avais dit de leur album : « rock léger, une pop entraînante, avec de belles mélodies »… La bonne blague! En concert, avec un son nettement plus cradingue et garage, et une ambiance à mettre, le groupe révèle son côté punk et agressif. De la disto en barre, des rythmes frénétiques, et une énergie musicale à revendre. Les musiciens eux-mêmes plutôt calmes et posés, mais une musique qui donne salement envie de se trémousser et de secouer les cheveux.
Au final, bien que déçu et refroidi par une partie du concert de Cloud Nothings (surtout cette putain de trop longue partie en larsens), j’ai passé un très bon moment musical. Le reste de leur show était très bon (mais semblait du coup trop court, j’en attendais encore davantage). Et il y a eu cette très belle découverte avec Korto. Content je suis…
Prochaine étape de concert : Frank Carter & The Rattlesnakes!