Ah, Terminator, deux films qui m’ont pas mal marqué, surtout le 2 qui est vraiment une référence. Après, les suivants,… ben j’en ai pas vu un. Ça tombe bien, avec ce Dark Fate, on fait comme s’ils n’avaient jamais existé et on reprend les choses 22 ans plus tard.
Au Mexique, une jeune femme est poursuivie par un nouveau modèle de Terminator. Et protégée par une femme envoyée pour ça. Comment ce fait-ce alors que Sarah Connor et son fils ont changé le futur en empêchant l’ascension de Skynet? D’ailleurs voilà Sarah Connor qui arrive et vient aider ce petit monde. Et puis on va aussi retrouver un ancien modèle de Terminator ayant les traits de Schwarzie évidemment. Le tout pour un déchaînement de scènes d’action improbables et épiques avec des histoires de voyage dans le temps et de la baston à rallonge.
Après quelques suites qui se sont pas mal faites descendre en flèche, la saga devait prendre un nouveau départ en revenant aux fondamentaux et en faisant une suite directe du fameux T2. Sur une idée de base de James Cameron, pas mal de monde d’attelle au scénario, et la réalisation sera finalement confiée à Tim Miller (le monsieur de Deadpool). Le résultat est un film aux images qui envoient du bois et enchaînant les scènes d’action épiques. ON ne se laisse ainsi pas torp le temps de réfléchir au scénario, tordu et moyennement crédible ; les histoires de voyage dans le temps et influençant le futur, ce n’est jamais simple et peu de gens s’en sortent. On ne va donc pas ici chercher à démonter les paradoxes temproels etles incohérences qui parcourent le film. Non, prenons plutôt l’option de reposer le cerveau et d’apprécier le déroulé d’action avec sa progression constante pour que ça claque de plus en plus fort. Et de ce côté-là, le contrat est rempli. Les capacités du nouveau robot méchant et de la gentille humaine permettent les plus gros délires et contraignent nos héros aux plus énormes extrémités pour survivre. La fuite en avant devant l’implacable et quasi-indestructible nemesis qui les poursuit sera l’occasion de moments riches en adrénaline. Malheureusement le film s’arrête un peu là. Il nous sert bien quelques clins d’oeil aux deux premiers films pour le fan-service, de quoi faire sourire le spectateur.
Mais qu’il est difficile de passer derrière un monument du cinéma comme T2. Le film est tellement bien foutu, raconte son histoire aux petits oignons, pose une juste dose entre action et enjeux solides, et surtout a marqué par son utilisation des effets spéciaux. Ici on a tout ça en juste normal, standard, sans rien d’exceptionnel. Si le film n’est pas mauvais, il ne restera cependant pas dans les annales comme le deuxième opus. Les tentatives de critiques sociales sur les inégalités, la pauvreté, al course à la technologie sans réflexion, etc. tout cela retombe assez vite et n’a pas la force nécessaire pour marquer le coup. C’est bien dommage.
Pourtant devant la caméra on prend un grand plaisir à retrouver le duo icônique Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger dans leurs rôles historiques mais vieillissants. Si la première se révèle solide et forte dans un personnage toujours aussi badass, le deuxième semble bien mou du genou par moments malheureusement. A leurs côtés, une nouvelle génération qui perce dans cette franchise mythique avec les charismatiques Mackenzie Davis (Blade Runner 2049,…), Natalia Reyes et Gabriel Luna (True Detective, Agents of Shield,…). En cas de succès au box-office, on a avec eux de quoi relancer la franchise et proposer d’autres suites.
Un gros blockbuster d’action plutôt réussi si on s’arrête à cela. Oui mais quand on s’inscrit dans la lignée de T2, il y a des attentes qu’il est très difficile d’atteindre. Et c’est là que le bât blesse. Il n’arrive pas à remettre sur la table la puissance émotionnelle et la force des enjeux de son prédécesseur. Il fait une suite correcte mais sans plus. Par contre effectivement en termes de film d’action aux scènes épiques, aux bastons solides, et aux punchlines qui claquent, le contrat est rempli.