Dans le genre comédie horrifique bien délirante et au concept barré, j’avais trouvé qu Happy Death Day avait de très bonnes idées, mais juste pas assez bien traité. Reste que le film a eu son petit succès qui a justifié une suite. Alors qu’elle pensait être libérée de cette boucle infernale où elle se faisait massacrer, notre héroïne découvre que cela arrive aussi à un de ses potes, et elle va replonger. Oui mais voilà, les choses ont changé. Elle ne semble plus être dans la même réalité et le tueur peut de nouveau être n’importe qui. En gros on prend les mêmes idées et on recommence, en donnant un fond d’explication à la boucle temporelle (qui n’en avait pas besoin), en rajoutant la complexité de dimensions parallèles (on n’en avait pas besoin) et en se lâchant sur des morts débiles pour l’héroïne (un petit pouce en l’air pour le saut depuis l’avion).
Le film est toujours signé Christopher Landon qui ne révolutionne rien. En fait sa volonté de rajouter des éléments complexifie un style de film qui ne gagne pas à être complexe. Le basique mélange comédie-slasher du premier était sympathique (même si manquant un peu de punch) mais ne justifiait pas ces ajouts. En fait, après avoir vu ce deuxième épisode qui n’apporte pas grand chose, j’ai un peu revu mon appréciation du premier qui me semble du coup plus sympathique.
Dommage aussi que les personnages soient si caricaturaux. Il y a bien l’héroïne qui s’en sort (puisqu’elle est au courant de ce qui arrive). On retrouve une série d’acteurs peu convaincants (et pour beaucoup déjà présents dans le premier évidemment) avec Jessica Rothe, Israel Broussard, Phi Vu, Suraj Sharma, Sarah Yarkin, Rachel Mathews, Steve Zissis ou Ruby Modine.
Au final je reste encore plus sur ma faim qu’avec le premier. Le prétexte de base du Jour Sans Fin version slasher pouvait vraiment donner quelque chose de cool, y compris avec cet aspect de comédie, mais là non désolé. C’est très plat et trop convenu. Un ou deux petits sourires sur certains gags oui, mais sans plus. Même pas de vrai suspens ou d’exclamation quand on découvre qui est le tueur.