Je vous avais parlé du plaisir un choullla régressif que j’avais eu à massacrer allégrement du nazi dans Wolfenstein et sa suite. Du coup je n’ai pas trop hésité à récupérer la boîte du jeu suivant : Wolfenstein Youngblood. Vu comme une sorte de spin-off, on y prend en main la destinée des deux jumelles Blaskowitz qui débarquent dans le Paris occupé par les nazis pour y retrouver leur père disparu. Eh oui, on ne joue plus Blasko le barjot. Le tout dans des années 80 tendance steampunk et une ambiance bien barrée. Divertissant et bien défoulant, ce jeu n’en est pas moins une version light des deux autres, quelques crans en-dessous.
Le principe du jeu reste grosso modo le même. On bourrine dans les rangs de soldats nazis de plus en plus balaises, souvent techniquement augmentés d’ailleurs. On découvre de nouvelles armes et on les améliore grâce à la thune ramassée, on augmente nos compétences grâce à l’expérience, et il y a du sang et des tripes partout, avec un humour noir et cynique à haute dose. A ce niveau, la recette de base est là.
Mais la plupart des missions ont lieu dans une série de quelques lieux dans lesquels on revient donc à plusieurs reprises ; et même d’un lieu à l’autre, les endroits se ressemblent. Textures, éléments de décors, dispositions des appartements, look des rues, on a une monotonie certaine qui s’installe. En fait ce ne sont que les trois lieux des gros boss puis le combat contre le boss final qui amènent de la variété ; et la scène d’ouverture aussi. Du coup la progression dans le jeu ne se fait que par rapport à l’arsenal et aux talents des frangines ; en termes de progression scénaristique, on n’a pas l’impression de faire grand chose jusqu’à ces 3 gros boss et au boss final. La progression est parfois un peu pénible.
Relevons encore que la scène d’ouverture est assez vache, avec des zones de plateforme demandant une précision aux petits oignons et un boss bien ardu. Le jeu se veut ensuite beaucoup plus classique, avec certes une progression du niveau des méchants, mais assez linéaire et répétitif. Jusqu’à un combat final lui aussi mal dosé en difficulté par rapport au reste car vraiment super vicelard. OK je suis pas un hyper gros gamer super pro et je joue les jeux en difficulté plutôt moyenne. Mais d’habitude je m’en sors avec les honneurs ; sauf que sur ce combat final, même en mode facile, j’ai ramé comme un porc et ça m’a un peu dégoûté.
Techniquement, le jeu tient la route mais ne casse pas des briques. Comme dit plus haut, on sent l’économie sur les textures et les modélisations 3D qui amènent un aspect monotone. La musique est toujours aussi sympathique et dynamique par contre. Je n’ai testé le jeu qu’en solo, mais il est jouable à deux en réseau (pas en écran partagé, snif), chacun prenant en main l’une des jumelles. En solo, on se retrouve à devoir activer certains leviers ou codes pendant que notre frangine va s’occuper de l’autre partie. Elle bastonne également et nous suit dans nos aventures, offrant souvent un soutien bienvenu. A noter que si l’une des sœurs perd toute sa santé, l’autre a un petit moment pour aller la soigner et que la baston reprenne de plus belle (pas toujours évident à faire sus le feu ennemi) ; par contre si les deux sœurs meurent, on perd une « vie partagée », en nombre limité, et si toutes disparaissent alors c’est le game over et il faut refaire depuis le début de la mission entière (franchement j’ai eu très peu de ces situations).
Un nouvel opus de la franchise qui joue son rôle de spin-off au budget allégé. Rien de très neuf dans la maniabilité et le gameplay, malgré l’introduction des deux sœurs. On reprend le concept de base du jeu ultra-bourrin et des personnages aux punchlines bien senties. Mais le scénario est léger (et super convenu), les décors sont monotones, on n’a pas cette impression de grande aventure des deux opus précédents. Je me suis amusé oui, c’était divertissant, mais rien de transcendant non plus.