Le roman va nous faire suivre les pas de Mathilde, une gentille petite dame âgée, certes un peu aigrie. Mais surtout tueuse à gages maniant les gros calibres pour s’assurer de bien dessouder ses cibles. Vu que c’est présenté dans le résumé, en 4ème de couv et qu’on le découvre dans le premier chapitre, ce n’est pas spoiler, mais honnêtement le truc arrive magnifiquement et la manière dont ce personnage est présenté est une vraie réussite. Dans ses derniers contrats, elle commence à poser des problèmes, du coup les flics tout comme l’organisation qui l’engage vont se mettre sur ses traces dans un parcours semé de cadavres et d’humour noir.
Quand j’ai vu la promo de cette anthologie mêlant littérature de genre et rock, je ne pouvait pas ne pas craquer. Difficile de se la procurer par ici, mais j’ai quand même obtenu un exemplaire via l’un des auteurs que je connais (merci Julien). Le principe est que chaque texte est inspiré (voir rythmé) par une chanson rock. Du coup j’ai poussé le vice jusqu’à mettre le titre concerné en fond sonore de la lecture de chaque nouvelle. Le résultat final est assez disparate mais il y a eu de très bons moments.
Nous voici plongés au cœur d’années 30 dystopiques. Apparue depuis environ un siècle, la magie a changé la donne dans le monde, ainsi que la répartition des pouvoirs. Oui, dorénavant, une part non négligeable de la population nait dotée d’un pouvoir magique, et il y a une série de pouvoirs différents, il y a ceux dotés d’une grande force, ceux pouvant modifier la gravité, ceux qui soignent, etc. Bref, on catégorise ces magiciens, mais surtout la société a trouvé le moyen de les utiliser, de les exploiter, comme toute autres ressources. On va suivre les aventures d’un détective se trouvant mêlé bien malgré lui à la guerre secrète que se livrent deux clans de magiciens, l’Imperium des Japonais qui menace de dominer le monde libre, et les mystérieux membres du Grimnoir qui se dissimulent au sein de la société. De découverte en révélation, il va plonger dans une machination se tramant parfois aux plus hauts niveaux.
Je vous avais déjà parlé du premier ouvrage que j’ai lu de la gamme « Sortir de l’auberge » : Mener des parties de jeu de rôles. C’était un réel plaisir et du coup je me suis pris les deux autres, dans lesquels j’ai trouvé matière à pas mal de réflexion. Quelque part, c’est toujours dans la même optique que la lecture du premier. Ce n’est parce que je fais quelque chose depuis plus de 30 ans que je ne peux pas m’améliorer. Et là aussi j’ai trouvé des éléments intéressants, qui m’ont permis de remettre en cause certaines pratiques ou d’en imaginer d’autres.
