Bon ben je vais faire comme plein de monde et vous parler de la série qui fait fureur ces temps, Stranger Things, sur Netflix. Et je vais faire comme plein de monde aussi pour dire à quel point c’est de la balle. On s’est alignés les 8 épisodes de la saison en 2 soirées tellement c’était bien et prenant (et encore, 4a c’est parce que fallait se lever le matin pour aller bosser). Alors kezako que ce Stranger Things? Cette série se déroule dans les années 1980 et l’on y suit un groupe de gamins, pré-ados, des peu sociables qui se font emmerder, des geeks qui jouent à D&D et sont les intellos de service. Un soir, l’un d’entre eux disparaît sans laisser de traces. Partis à sa recherche, ses potes vont tomber sur une mystérieuse jeune fille au crâne rasé et portant une chemise d’hôpital. Et à partir de là, les choses vont gentiment partir en sucette. Alors bon, sur cette base, avec l’ambiance Goonies/ET dont on a beaucoup parlé, j’ai lancé la série, et j’y ai découvert aussi une autre ambiance, en plus, très sombre, avec un fort suspens et quelques scènes qui font sursauter ; j’ai d’ailleurs regardé la série avec quelqu’un d’un peu sensible à ce genre de chose, et je peux vous assurer que ça marche bien, la série est assez dark et a ses moments qui filent un peu les chocottes. Au programme donc, un monstre, des pouvoirs psys, de la manipulation, du complot, de l’action, du suspens, de l’humour, de l’amitié, de l’amourette (mais pas trop, juste ce qu’il faut), pour un résultat absolument réussi, et une série super prenante.
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The Hunger Games – les films
Dans la littérature dite « young adults » et ses moults adaptations cinématographiques, il y a du franchement sympa et du vraiment catastrophique. Au sujet de ces Hunger Games, j’avais entendu pas mal de bien des bouquins ; quant aux films, bien que présentés comme un peu inférieurs (en particulier sur la distopie moins marquée et une société moins détaillée), ils avaient encore plutôt bonne presse. J’ai donc craqué pour les enchaîner. Les quatre films ; correspondant aux trois livres ; parce que quand on a un bon filon il faut le rentabiliser et assurer un max d’entrées en salles (et d’ailleurs on tient là leur plus grande faiblesse parce que franchement la fin se traîne en longueur).
Le monde dans lequel on est, c’est l’immense ville de Panem (et il semblerait que rien n’existe en dehors au passage). Elle est divisée en une série de Districts avec en son cœur le Capitole, terre des riches, des puissants, des décideurs, de ceux qui ont de la thune et qui la gaspillent. Chacun des autres districts fournit au Capitole une ressource, et ses habitants sont soumis aux big boss ; les premiers districts le font de manière sympathique et ont pas mal de privilèges, le tout s’amenuisant au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre. Pauvreté, famine, exploitation, misère, mauvais traitements, sont le lot quotidien. Et en plus, afin de prévenir une révolte comme Panem en a connue une il y a quelques décennies, on organise chaque année les Hunger Games : un garçon et une fille de chaque district sont tirés au sort et envoyés dans une arène où ils vont devoir survivre, si possible en butant les autres, afin d’être le dernier et ainsi récolter du fric. Continuer la lecture de The Hunger Games – les films
Bone Tomahawk
Dans ce film de 2015, on suit une équipe d’hommes d’un bled du far-west partis à la recherche de gens de la ville enlevés par une tribu indienne dont on sait peu de choses. Les mystérieux peaux-rouges ont laissé des traces sanglantes dans le village et il semblerait que ça ne rigole pas avec eux. Le sheriff bourru, son vieil adjoint qui a fait la guerre, un cow-boy blessé à la jambe dont la femme a été enlevée, et un flingueur d’indiens s’enfoncent dans le désert en direction de la vallée mystérieuse où réside la tribu en question. Après un premier acte qui pose le sujet (la scène d’ouverture mettant dans l’ambiance dès le tout premier plan), le deuxième acte du voyage parfois un peu longuet permet de bien connaître les personnages principaux et de s’immerger dans le film, de s’attacher aux héros de l’histoire. Le troisième acte tire vers la violence et le gore avec quelques plans pas très ragoutants. Le tout constitue un western très bien réalisé, aux très jolis plans, avec des personnages très bien construits et qui ont une certaine épaisseur. Leurs dialogues tout au long du voyage permettent de les cerner correctement afin mieux comprendre leurs réactions dans le final. L’ambiance western est vraiment bien rendue, on a une impression de réalisme assez forte. Qualifié également de « film d’horreur », Bone Tomahawk ne comporte pas tant que ça de moments gores ou horrifiques. Mais la tension qui grandit au fur et à mesure pose une ambiance tendue qui se relâche dans le dernier acte avec une bonne dose de violence ; et le peu que l’on voit alors suffit.
Le réalisateur S. Craig Zahler, dont il s’agit ici de la première réalisation, a su rendre un esprit western de qualité. En particulier avec des décors magnifiques. Les extérieurs sont filmés avec une grande maîtrise t participent grandement à l’ambiance générale. Avec sa bande-son de qualité elle aussi, le film est une belle réussite technique. Il repose aussi grandement sur ses acteurs, et en particulier les quatre hommes de l’expédition de secours. Kurt Russell y incarne un sheriff bourru, en gardant le look moustachu des Hateful Height tourné à peu près en même temps, assez classique mais vraiment réussi. A ses côtés, Patrick Wilson (Watchmen, Insidious, Conjuring,…) dans le rôle du fermier prêt à tout par amour et qui se dépasse, un très beau personnage. Matthew Fox (Jack de Lost) hérite lui du personnage torturé et fermé du super tireur fier d’avoir tué un max d’indiens, beau gosse tout de blanc vêtu. Quand à Richard Jenkins (Six Feet Under), il prend le rôle de l’adjoint du sheriff, un vieil homme qui a vécu bien des choses et dispose d’une solide expérience, allant en s’affirmant tout au long du film. On retrouve encore à leurs côtés David Arquette (Scream) méconnaissable en pilleur, ainsi que les jolies Lili Simmons (True Detective) et Kathryn Morris (Cold Case). Une jolie brochette d’acteurs qui composent des rôles assez bien pensés. Les motivations de chacun sont lisibles et on peu s’attacher au groupe de héros.
Bone Tomahawk est donc un très bon western, avec une petite part sombre, dure et une petite dose de gore, reposant sur une très bonne ambiance surtout et une tension qui monte sans cesse. J’ai bien apprécié.
Les 81 Frères
Attention, billet copinage en vue puisque Romain d’Huissier est un collègue auteur de jeux de rôles avec qui j’ai travaillé sur Capharnaüm. Voilà, ça c’est dit.
Les 81 Frères est un roman rapidement lu qui nous entraîne dans un Hong Kong romancé et parallèle où fantômes, esprits, démons, dragons et dieux existent vraiment, vivant en général au milieu des Hommes sous des formes plus ou moins discrètes. Ils ont leurs plans, leurs conflits et tentent en général de garder profil bas. Mais parfois ça dérape et là interviennent les fat si, des sortes d’exorcistes usant de techniques traditionnelles (arts martiaux, décoctions, rituels, etc.) et modernes (armes à feu, GPS, et autres) qui s’occupent de gérer le bordel que certains esprits sèment dans le coin. Notre héros est Johnny Kwan, l’un de ces tout bons exorcistes, et on le suit dès l’ouverture du roman sur la piste d’un esprit pas à sa place. Après cette petite mise en jambes, on va plonger avec lui au sein d’une machination de grande ampleur risquant de détruire une bonne partie du monde tel qu’on le connaît. Le tout partant bien évidemment sur une simple affaire qui ne devait pas poser trop de problèmes (oui oui les fameux plans qui doivent se dérouler sans accroc, un classique).