Sous le prétexte fallacieux de faire des travaux pratiques avec un pote à qui je donne des cours d’anglais, on s’est retrouvés à aller voir Hellboy II, en vost évidemment…
Quel bon moment! Décidément, Del Toro a le chic pour créer des mondes fantastiques vivants, prenants, peuplés de créatures originales. Avec Mignola (auteur du comics original) aux commandes à ses côtés sur le script, le réalisateur ne pouvais que rester dans le ton de l’univers de Hellboy, mais on y ressent sa patte, celle particulièrement du Labyrinthe de Pan, autre moment fort des mondes féériques.
Au début de ce film, nous retrouvons donc notre gros démon rouge adepte de disques vinyles et du gros gun qui lutte avec le gouvernement contre les menaces surnaturelles. On ne perd pas de temps comme dans le 1er opus à bien introduire le truc, et on plonge directement dans l’action. Ici, un prince elfe en a marre de la domination humaine du monde et va donc chercher à éliminer purement et simplement l’espèce humaine. Hellboy, bien que censé amener la destruction de la Terre d’après d’obscures prophéties, va démener sa solide carcasse face à cette terrible menace. Vont donc s’ensuivre des poursuites, des bastons, des rencontres, de l’amour, de l’amitié, même une beuverie et une superbe duo chanté. Alors oui c’est clairement du film d’action, et ça défoule bien. Derrière cette façade, des thèmes intéressants en bonus. La fable écolo évidemment (le thème à la mode quand même) avec la disparition des représentants de la nature etc. L’amour et les choix qu’il impose, ainsi que la difficulté à le communiquer. L’amitié et les choix qu’elle aussi impose. L’intégration et l’acceptation de la différence, l’exclusion. Pas mal de matière donc derrière cette façade de bonnes scènes de « pan dans la gueule ».
J’ai passé un excellent moment. L’attitude de Hellboy, y’a pas à dire, elle est cool. Un « super-héros » fun et sympa, vraiment, bien loin des collants moulants avec le slip par-dessus. Yeah!