Carcassonne

Aujourd’hui je voulais vous parler de Carcassonne. Pas très imaginatif d’en parler, vu que c’est un des grands succès du jeu de société, mais bon je l’aime bien et je l’ai découvert il n’y a pas si longtemps, donc voilà. En fait, je l’ai pris comme jeu pour la famille et ça se passe plutôt bien. Mais Carcassonne c’est quoi alors?

C’est un jeu de tuiles et de placement. Le jeu se compose d’un paquet de tuiles diverses et variées et de quelques petits pions de bois en forme de bonshommes. Les tuiles représentent des morceaux de paysage, champs, villes, villages, abbayes ou routes. Au début, une tuile est placée au centre de la table. A son tour, chaque joueur va piocher une tuile au hasard et la placer sur le plateau de manière à toucher au moins une autre tuile. Deux tuiles qui se touchent doivent le faire dans la continuité : ville contre ville, route prolongeant une route, etc. Jusque là, rien de bien compliqué.

Là où ça devient plus intéressant, c’est qu’après avoir posé sa tuile, le joueur peut poser un de ses pions, appelé partisan ; un partisan, c’est un peu comme une cellule-souche : non différencié et avec toutes les possibilités comprises à l’intérieur. Sur une ville, un partisan devient un chevalier, sur une route un brigand, dans une abbaye un moine ou dans un champ un paysan. A noter que le nombre de partisans est limité par joueur et que l’on ne peut donc pas en poser à partir du moment où ils sont tous sur le plateau. A noter qu’on ne peut poser qu’un seul partisan dans un endroit. Quand une ville ou une route est terminée, le joueur dont le partisan s’y trouve récupère le partisan en question (et pourra donc l’utiliser à nouveau) et marque des points (deux par tuile composant la ville ou un par tuile composant la route, avec un bonus pour les villes comportant des petits boucliers sur leurs tuiles). Les abbayes sont elles composées d’une seule tuile et ne donnent des points que lorsque la tuile est entièrement entourée. A la fin de la partie, chaque route no terminée rapporte un point par tuile la composant. Idem, un point par tuile composant chaque ville non terminée. Et aussi un point par tuile entourant l’abbaye (y compris l’abbaye) si pas terminée. Les paysans rapportent eux 3 points par ville terminée touchant le champ où ils sont (champ bordé par les routes ou les bords du plateau) (à noter donc que les points des paysans ne sont comptés qu’à la fin, et que donc on ne récupère pas le partisan paysan en cours de jeu).

Il est possible de se retrouver avec plusieurs partisans dans le même lieu, par exemple en reliant deux routes avec chacune un partisan dessus. Dès lors, chaque joueur reçoit les points. Sauf si l’un des joueurs a plus de partisans que l’autre dans l’endroit en question, auquel cas il est seul à empocher les points. (si l’explication ci-dessus vous semble floue, je vous invite à aller voir la videorègle en lien au bas de ce billet)

Sur cette base plutôt simple de placement de tuiles et de pions vient se greffer une stratégie qui peut s’avérer assez poussée. On peut compter les tuiles de chaque type déjà posée, puisque l’on sait combien de tuiles existent, et ainsi arriver à bloquer certaines constructions d’adversaires. On peut aussi se positionner de manière à forcer un adversaire à nous inclure dans sa ville/route pour profiter de ses points, parfois même en y arrivant à plusieurs partisans pour être seul à gagner. On peut chercher à envahir les champs, car les points des paysans peuvent complètement changer la donne en fin de partie. Bref, le jeu s’avère nettement plus subtil qu’on ne pourrait le croire.

A noter qu’il existe une petite foultitude d’extensions, que je n’ai pas encore testées mais qui amènent des éléments supplémentaires au jeu (nouveaux types de tuiles, donc de partisans, etc) ; vu leur nombre, je pense qu’elle n’ont pas toutes le même intérêt ludique et que certaines sont plus des moyens de tirer du fric au consommateur moyen vu que le jeu se vend bien. mais elles restent à tester. D’ailleurs, si vous avez des conseils sur les meilleures, je suis preneur.

J’aime donc beaucoup ce jeu. C’est simple dans ses mécanismes et permet pas mal de subtilités. D’un autre côté, y’a un aspect chance quand même bien présent. Si tu tires jamais les bonnes tuiles, tu vas pas y arriver. Et ça peut foutre en l’air une partie ou un début de stratégie bien établi. Bref, dommage pour ce point mais bon ce n’est pas rédhibitoire comme défaut ; tout ne repose pas sur le hasard non plus. Et l’habitude du jeu permet de s’entraîner à tirer parti de toute tuile (ou presque), même quand ce n’est jamais celle que l’on attend.

A noter aussi que le jeu existe en version iPhone et que c’est vachement sympa. On peut y déterminer combien on veut de joueurs humains et gérés par la machine, et même jouer via le net. Les différents personnages attribuables à la machine ne sont pas tous du même acabit, et leur IA est globalement très bonne. On commencera avec les faciles, puis on montera vers les difficiles et les spéciaux, chacun ayant ses tactiques et techniques. Il n’est pas aisé de gagner contre eux.

Voir la fiche tric-Trac

Voir la videorègle de Yahndrev

2 réflexions sur « Carcassonne »

  1. Sympa, Carcassonne sur iPhone ! Je savais que les Colons de Catane existaient, mais je connaissais pas celui-là. Il y a d’autres jeux de plateau classiques adaptés sur iPhone ? (Full Metal Planet ? 🙂

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