Dixit

Ah tiens je vous avais pas encore parlé de Dixit, que j’ai reçu pour nowel… Réparons donc cette injustice flagrante. Mais bon, que reste-t-il à dire sur Dixit qui n’aie pas déjà été dit. ce jeu a reçu tellement de prix partout et s’est tellement bien vendu que tout le monde en connaît le principe? Bon, OK, on va faire comme si vous étiez un ermite sorti de sa caverne pour se faire une petit binouze avec les potes.

Dixit est un jeu faisant appel à votre imaginaire et votre sens de la poésie. Durement critiqué par certains intégristes ludistes qui lui reprochent de n’être plus vraiment un jeu mais juste un petit truc pour passer le temps, Dixit dispose effectivement de mécanismes ludiques extrêmement simples et basiques. On est à la limite de la simple divagation et rêverie par moments effectivement. Mais en même c’est ça qui est beau. Un jeu sans complication, sans prise de tête, juste pour le plaisir des yeux et de l’esprit…

Dixit se compose d’un plateau avec un cheminement comptant les points, d’une série de petits lapins de couleur comme pions à faire avancer sur ces points (on peut les placer de fort belle manière, pour les esprits mal tournés), de petits jetons en carton et de superbes cartes (ces dernières étant l’essence même de Dixit). Chaque joueur s’empare rageusement d’un petit lapin qu’il place au début du parcours de points et reçoit violemment 6 cartes au hasard. Il prend aussi avec hargne autant de jetons en carton qu’il y a de joueurs (et numérotés de 1 au total du nombre de joueurs). Enfin, on va plutôt faire ça avec douceur et poésie, parce que c’est plus dans l’esprit du jeu.

Un premier joueur est désigné Conteur. Il va sélectionner une de ses cartes sans la montrer et déclamer une phrase, une onomatopée, un mot, un texte, bref quelque chose qui évoque l’image que l’on y trouve. Mais sans être trop précis non plus (nous verrons pourquoi plus loin). Il pose sa carte à l’envers devant lui. Chaque autre joueur lui remet (en la gardant cachée) une carte qu’il pense coller au mieux à ce qui a été dit par le Conteur. Ce dernier mélange les cartes et les dispose face visible. Les autres joueurs vont alors voter secrètement (avec leurs petits jetons en carton) pour l’image qu’ils estiment la plus représentative (mais interdiction de voter pour la sienne). On révèle les votes et on compte les points. Le Conteur marque des points si une partie des joueurs a voté pour sa carte ; donc s’il a été trop précis, tout le monde votera pour lui et il ne marquera rien, et s’il a été trop flou, personne ne votera pour lui et toujours que dalle. Chaque joueur qui a voté pour l’image du Conteur engrange aussi des points. Et chaque autre joueur pour qui il y a eu des votes marque aussi. On refait ensuite sa main à 6 cartes et le joueur suivant devient Conteur. La partie s’arrête quand on a épuisé la pioche de cartes.

Dixit repose quasi intégralement sur la qualité des illustrations figurant sur les cartes. Et en même temps c’est un peu son défaut. Ces cartes sont magnifiquement illustrées par Marie Cardouat ; elles représentent des scènes oniriques, fantasmatiques, décalées, poétiques, sublimées, hallucinées, étranges, etc. Mais toujours très réussies. Reste qu’à un moment ou à un autre on en aura fait le tour. Si on joue avec les mêmes joueurs, on aura alors nos petits trucs pour évoquer telle ou telle carte. Ou alors si on les connaît vraiment bien on peut facilement deviner ce à quoi le Conteur fait allusion. Dès lors, l’extension sera fort bien venue un jour ou l’autre afin de rallonger le stock de cartes. Et puis bon, si on connaît particulièrement bien certains joueurs, il est facile de contourner le jeu avec des private jokes et des références obscures. Là ce sont les défauts du jeu. On évitera donc de faire trop de parties de suite, histoire de varier les plaisirs et de sortir un peu les cartes de notre mémoire.

Mais Dixit est un très bon jeu. Ses règles simples sont assimilées en quelques minutes par n’importe qui. Il ne demande qu’un peu d’imagination pour pouvoir être joué tranquillement. C’est un jeu qui, au-delà des points et de l’aspect compétitif, porte surtout sur le côté conte et poétique. De la détente, de la créativité. De bons moments de convivialité aussi. Un jeu fort sympathique…

La fiche Tric Trac

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