Election complémentaire au Conseil d’Etat vaudois

Et bien oui je me devais de me fendre d’un petit billet là-dessus, juste pour vous appeler à voter pour la candidate qui me semble la plus adaptée. Alors je vais faire un rapide tour d’horizon des candidats en lice.

Ted Robert : Le chansonnier bien connu, trublion de toutes les élections, vient encore une fois mettre son grain de sel en espérant glaner quelques centaines de voix comme d’habitude avec ses idées complètement à côté de la plaque. Il en deviendrait presque touchant (je dis bien « presque »).

Emmanuel Gétaz : Candidat surprise du mouvement Vaud Libre qui se veut ni de gauche ni de droite bien au contraire, à la vaudoise donc. Le monsieur a déjà fait parler de lui en politique lors de l’élection à la Municipalité de Montreux. Il a une certaine expérience de la gestion et de l’organisationnel, en particulier dans le domaine culturel. Du coup la masse de boulot doit lui aller. Ce qui manque, c’est comme souvent avec ces mouvements sans réelle orientation politique claire, c’est de savoir ce qu’il veut. Difficile de savoir rapidement à quoi s’en tenir et ce que l’on peut attendre de lui. Une recherche sur le net m’a amené à son programme. Rien de transcendant et un tout finalement très consensuel puisqu’il veut se positionner sur la création de logements accessibles, sur les places en garderie, sur les transports, sur la promotion économique, sur la sortie du nucléaire. Au final un programme qui fait se demander pourquoi il est dans Vaud Libre et surtout ce qu’il apporte et qui n’existait pas déjà. J’ajouterais qu’il manque d’expérience dans un exécutif. Bref, je ne vois rien de véritablement contre lui, si ce n’est qu’il semble juste piquer des idées à tout le monde ; donc rien de spécialement pour non plus.

Pierre-Yves Rappaz : Le candidat UDC se présentant sur ses affiches comme celui qui sait faire un nœud de cravate et regarder dans le vide avec une attitude beauf. Mais c’est surtout la publicité mensongère de sa campagne qui m’énerve : se présenter comme candidat du centre-droit alors que l’UDC est très nettement à droite, c’est un peu gonflé. D’autant que M. Rappaz n’est pas dans les plus modérés-traditionnels des UDC (pas dans la même ligne que son prédécesseur nettement plus consensuel feu M. Mermoud). Sans compter qu’il soutient l’initiative de son parti contre l’immigration massive, initiative qui remettrait en cause le accords de libre circulation et qui est donc combattue par les milieux économiques qui sont eux du centre-droit (pfiouh). Aucune raison donc pour la droite traditionnelle de soutenir ce candidat si ce n’est par peur de perdre une majorité à l’exécutif cantonal. Mais à quel prix?

Béatrice Métraux : On finit avec notre candidate verte, soutenue par le PS  et la gauche de la gauche, syndique de Bottens et pour laquelle je vous invite bien évidemment à voter. Avec elle, les aspects humains, sociaux, et la vision à long terme deviendront des éléments clés du Conseil d’Etat. Avec son élection, ce ne serait pas seulement un renforcement de la gauche mais même un basculement (puisque le Conseil D’Etat est à droite depuis longtemps). Finalement notre société ne s’est pas fondamentalement améliorée avec cette droite au pouvoir, on compte de plus en plus de gens dans le besoin, de problèmes sociaux à tous les niveaux, et un renversement de majorité ne peut qu’être une bonne opportunité. Bien sûr il n’y aura pas de changement radical, il ne s’agira pas de tout envoyer balader, mais plutôt de prendre d’autres priorités et de défendre les gens en premier lieu.

Voilà mon petit tour d’horizon. Mon choix est donc très clair et je ne peux que vous inviter à voter pour Béatrice Métraux, pour donner un nouvel avenir à notre canton et ses habitants.