Grande victoire pour les défenseurs des libertés publiques et d’un web neutre : l’accord ACTA a été refusé par le Parlement européen. Enfin, pas juste refusé ; écrasé, détruit, pendu haut et court. Mort et enterré. 478 voix contre 39. Un massacre en bonne et due forme. Et mérité. Je vais pas vous refaire l’article. Vous trouverez en fouillant sur mon blog plusieurs billets parlant d’ACTA et surtout expliquant comment et pourquoi il était important qu’il ne passe pas la rampe. L’Europe qui le refuse, c’est la mise à mort du traité dans son entier. Sans l’Europe, il perd tout son poids et toute son efficacité. Ce traité déjà prévu par une poignée seulement de pays occidentaux perd ici l’un de ses poids lourds et n’a plus de raison d’exister. Je vois mal comment d’autres pourraient encore y trouver quelque chose d’intéressant dans ce cadre. OK, loin ACTA, dégage, ça c’est fait.
Mais la lutte n’est pas terminée. N’oublions pas que les Etats-Unis ont tenté sans succès PIPA et SOPA, puis mis d’autres projets dans le pipeline. De par la position de ce pays dans le fonctionnement du web, dans l’hébergement de sites et dans l’industrie artistiques (eh oui, dans ce cas c’est bien de l’industrie, dommage), toute loi votée chez eux en ce sens impacterait le monde entier. Il n’est de plus pas exclu non plus qu’un autre accord secret ne soit d’ores et déjà en discussion à l’international aussi. Il faut donc rester vigilant.
Nous pouvons donc fêter dignement la mort d’ACTA, mais la lutte pour les libertés individuelles, la liberté d’expression et le partage des connaissances ne s’arrête pas là.