C’est avec une semaine de retard (pour cause de vacances AFK) que je réagis et publie ma grosse déception suite au résultat de la votation sur la première initiative communale de la commune d’Ecublens. Membre du comité d’initiative, défenseur convaincu de cette idée, je dois effectivement dire que je suis plutôt surpris par ce résultat. Pour rappeler de quoi il s’agit, je vous renvoie à ce précédent billet. Lorsque l’on a vu la vigueur des opposants lors du débat au Conseil Communal, il était bien clair que la campagne pour la votation populaire allait être animée. Et effectivement elle l’a été. Très surprenant de voir à quel point les opposants ont mis les moyens et se sont lancés avec tant de vigueur là-dedans. Preuve sans doute qu’ils craignaient quelque chose. La droite a comme toujours peur de voir se mettre en branle des services à a population, bien évidemment, puisqu’il faut le moins d’État possible. Surprenant aussi de voir même une Municipale au stand des opposants alors que la Municipalité soutenait l’initiative et recommandait le oui lors du vote au Conseil Communal. Surprenant de voir utiliser autant d’arguments faux et de mauvaise foi. Alors oui, j’accepte le résultat démocratique du vote, bien entendu, j’en prends acte, mais avec une forte déception.

En fait, je me demande ce qui a bien marché chez les opposants et pas chez nous. La date? certes elle n’était pas favorable à une grande participation ; 31% seulement. Dès lors, quand chaque voie compte, cela devient difficile. Je pense que le faux argument qui a le mieux fonctionné de la part des opposants est celui de l’impôt : ils prétendaient que cette prestation favoriserait une hausse des impôts. Je n’ai pas compris comment ils ont ont osé amener cela. Les montants en jeu auraient été extrêmement faibles par rapport au budget communal et n’auraient en tout cas pas justifié une hausse d’impôts. En même temps, Ecublens a des impôts bas, et vit au-dessus de ses moyens depuis plusieurs années, puisant dans une réserve qui s’amenuise afin de couvrir son déficit. Si nous voulons offrir à nos habitants des services et prestations dignes d’une commune de cette taille et que l’on ne veut pas être une cité-dortoir, il y aura probablement une augmentation d’ici quelques années, certes ; mais en aucun cas celle-ci n’aurait été directement liée à la toute petite prestation qui était en jeu.

Ce que l’on retiendra de cette votation, ce sont les positions des divers partis, à ressortir pour les prochaines élections bien entendu. Parce que se prononcer en faveur des familles et du développement durable, puis mettre autant de moyens contre cette initiative, il y a là un bel exemple de grand n’importe quoi. L’agressivité dont ont fait preuve les opposants était très dure. Et pour moi le seul argument valable des opposants est celui qui n’a pas été formulé : s’opposer par principe à une proposition qui vient de l’autre côté de l’échiquier politique pour ne pas que ces derniers puissent devenir populaires. Un calcul électoral passant avant le bien de la population. Dommage!

Bien, l’initiative a été refusée, c’est fait. Comme dit plus haut, j’en prends acte et je ferai avec. Je suis déçu, autant par le résultat que par la manière dont les opposants ont mené leur campagne (tiens, en parlant de cette campagne, avaient-il demandé à Mobilis le droit d’utiliser le logo?). Mais c’est le jeu politique, on y perd et on y gagne. Au moins cela donne le ton de la législature, avec une droite dure et agressive qui veut faire blocage. On le voit sur d’autres sujets aussi. J’espère que l’on arrivera à négocier des solutions pour permettre malgré tout à la commune d’avancer et de proposer des choses intéressantes à ses habitants.