Super

Dans le genre des gars qui s’auto-proclament super-héros sans en avoir les pouvoirs, j’avais beaucoup aimé Kick Ass. ben en fait, Kick Ass est la version édulcorée et clean de Super. Ici le héros est encore plus looser, ça saigne encore plus, y’a même rien pour rattraper le coup, notre en fait anti-héros n’agissant même plus pour le bien commun. C’est du méchant, du dur, et du politiquement pas correct du tout. Frank Darbo est un looser à la vie plate et misérable, ennuyeuse, ce type est ennuyeux en fait. Sa femme le plaque pour un dealer proprio d’un strpi-club. Et notre Frank déprime. Dans ses hallucinations, il va rencontrer un personnage de télévision, le superhéros charismatique Holy Avenger (magnifique Nathan Fillion), et de là se lancer dans la carrière de super-héros. Comme il n’y connaît pas grand-chose, il va chercher l’info dans un magasin de comics avant de se fabriquer un costume et de planquer pendant des plombes, attendant que quelque chose se passe. Il s’en prendra à de petits criminels de rue avec sa monstrueuse clé à molette, de manière bien sauvage et brutale, passant aux yeux des divers publics pour un psychopathe ou pour un héros. Au cours de sa tentative pour récupérer sa femme, il va se retrouver à faire équipe avec Boltie, une gamine complètement barrée qui le suivra aveuglément. Le délire meurtrier de Frank va le mener bien plus loin qu’il n’aurait jamais pensé aller. On se retrouve dans une ambiance sordide et malsaine.

Le looser déguisé en super-héros, la gamine folle furieuse, il y a là des éléments à mettre en parallèle de Kick-Ass, c’est certain. Et même si Super est sorti l’année suivante, il n’y a pas tellement à penser au pompage. Le truc est différent, le feeling est différent. Là où Kick-Ass reste honnête et suit sa ligne, notre Crimson Bolt de Super devient vite fou, égoïste, prêt à tout pour suivre son but sans vraiment réfléchir aux conséquences. La scène de la file d’attente du ciné est super représentative d’ailleurs. Ici notre héros n’est pas un gentil, c’est juste un grand malade monomaniaque. Plus que le héros, c’est la descente aux enfers de Frank que raconte le film. Avec toute la violence nécessaire pour la suivre. Et c’est vraiment pas du truc de petit léger, avec sang, démembrements, trous dans la tête et autres trucs pas jolis à voir. D’ailleurs même la fin part en couille, avec un non happy-end qui colle à l’ambiance du film.

Les acteurs font un très bon numéro dans ce film complètement barré. Rainn Wilson nous pose très bien ce anti-héros malade. Elle Page, en plus d’être craquante, fait un numéro complètement fou de sidekick hystérique. Kevin Bacon est superbe en insupportable frimeur. Du bonheur!

Ah oui, y’a aussi la musique qui est très bien!

Bref, ce Super est un film sortant complètement des sentiers battus. Etrange et malsain, dur, méchant, trash, fou. Mais défoulant et vraiment sympa.

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