Je vous parlais il y a peu du plaisir que j’avais eu à regarder la saison 1 de Person of Interest. La saison 2 vient de se terminer et c’est toujours aussi plaisant, voire plus encore. Les épisodes du type « crime de la semaine » sont toujours présents mais se noient de plus en plus dans les arcs narratifs plus complexes et plus longs. On a de plus en plus d’antagonistes plus ou moins liés, en fait en deux grands groupes : ceux qui traînent autour de la machine (Root, le gouvernement, Shaw,…) et ceux qui traînent autour de la pègre et des flics (HR, Elias,…). L’avantage c’est que cela limite quand même le nombre de pistes, et que les choses avancent. On trouve des réponses ; certes des questions se posent, mais au moins on a de vraies réponses (la crainte du syndrome Lost se dissipe).
En bref, on avance sur les passés de nos deux héros. En particulier Harold, la conception de la machine et son handicap. On développe beaucoup la partie sur la machine, avec Root qui veut toujours en prendre le contrôle, le gouvernement qui l’utilise à ses propres fins bien entendu (et encore, en secret, avec une équipe en charge de ça), et la prise de conscience de la machine (des références à une IA et à un Ghost in the Shell sont présentes en filigrane). C’est très prenant.
On a toujours aussi les éléments qui me font aimer la série, comme dans la saison 1. De bons acteurs qui ont la classe, de l’humour, de la baston qui claque, du mystère, une bonne réalisation. Bref, c’est toujours une bonne série. Et qui se bonifie justement par la focalisation sur les intrigues plus profondes, plutôt que les petits événements de peu d’importance. La fin de la saison (les deux derniers épisodes) sont particulièrement épiques et remettent pas mal de choses en question, ils concluent une course contre la montre amorcée en cours de saison qui était devenu un fil rouge solide.
Comme toujours, on peut craindre sur la manière dont la série évoluera ; elle a un potentiel à devenir du grand nawak, mais je vais lui réitérer ma confiance et espérer que les scénaristes vont en retenir ce qu’elle a de meilleur.