Once Upon a Time est une série partant du principe très sympa selon lequel les personnages des contes de fées vivent tous dans une petite ville du Maine, mais en ayant perdu la mémoire et sans avoir conscience de qui ils sont en réalité. Cette situation est la conséquence d’une malédiction lancée par la méchante reine (celle de Blanche Neige) qui était très en colère. Il s’avère que seul l’enfant de Blanche Neige, protégé de la malédiction, pourra à ses 28 ans venir briser la malédiction. Petit souci : personne n’a dit à cette Emma ce qu’il en était et lorsqu’elle va être attirée là-dedans, elle fera montre d’une certaine incrédulité bien compréhensible. La série va dès lors naviguer entre l’intrigue de ces personnages dans la ville de Storybrooke et leur passé dans le monde des contes de fées, où il s’avère qu’ils vivaient tous ensemble. Le tout est fortement lié. Et cela conduit à construire une intrigue qui avance pas mal, avec ses cliffhangers et ses révélations, plutôt bien écrite.
Histoire de dissiper des malentendus, soyons honnêtes : la série n’a pas les moyens de ses ambitions. Il y a des effets spéciaux et des décors qui piquent franchement les yeux. On sent que le budget n’était pas à la hauteur des besoins et qu’il a fallu bricoler. C’est un peu dommage, car par moments ça casse la magie du truc. Mais mis à part cela, la série est vraiment sympa.
On a d’une part des contes de fées remodelés, transformés, adaptés, liés entre eux pour constituer une seule histoire où tout le monde se rencontre. Bien que gardant le fond de la plupart des personnages, on a ici des versions plus adultes, plus tordues, de ces histoires. Et puis on a ces personnages dans notre monde, différents et pourtant gardant le même fond : la gentillesse de Blanche Neige, le côté provoc du Petit Chaperon Rouge, le tempérament grincheux de Grincheux, etc. Le tout avec une méchante reine qui n’a rien oublié et qui veut maintenir la malédiction pour des raisons qui vont de développer au fur et à mesure. On sent dans cette narration le style des scénaristes de Lost qui sont aux manettes, avec les flashbacks expliquant les situations actuelles, ces allers-retours constants entre deux lieux/époques.
En dehors de ses moyens techniques limités, la série est servie par des acteurs qui lui donnent beaucoup d’intérêt. Et en premier lieu le très bon Robert Carlyle qui nous joue un Rumplestilskin absolument délicieux, personnage fabuleux interprété par un acteur grandiose. Les personnages principaux de la série sont féminins, et ces trois rôles de femmes fortes sont très bien portés aussi par Jennifer Morrison (Emma), Ginnifer Goodwin (Blanche Neige nettement moins nunuche que d’habitude) et Lana Parilla (superbe grande méchante machiavélique à la prestance incroyable). On retiendra les prestations très agréables de Megah Ory en Chaperon Rouge, Lee Arenberg génial en Grumpy, Emilie de ravin en Belle (pas très étonnant), ou encore David Anders. La plupart des autres s’en tire honorablement, même si Charming (Josh Dallas) reste un peu fade, ce qui est dommage vu son importance.
Cette série nous propose pas mal de love-story. Mais contrairement à d’autres elle n’est pas ici longuette et ennuyeuse puisqu’elle est au cœur même de l’histoire. L’amour est à la base des ennuis et de la malédiction, et du coup on n’a pas l’aspect qui me pesait dans Arrow où les amourettes prenaient trop le pas sur l’intrigue. Le scénario tourne là autour et l’utilise de très belle manière pour construire un suspens bien monté.
Alors oui je sais je suis en retard vu que la saison 3 vient de commencer. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire et je compte bien rattraper la diffusion parce que franchement c’est une réussite (sans être non plus au rang de séries cultes type Battlestar Galactica, Sons of Anarchy, The Wire ou Game of Thrones par exemple).
Bonne saison 2 alors … c’est effectivement une très bonne série !!!