Hop hop, voilà t’y pas qu’avec mon fils on est allés se faire le dernier film Marvel en date, à savoir Thor : The Dark World. Pour cette suite, on reprend Thor après les fameux événements de New York. Il est envoyé pour rétablir la paix dans les autres royaumes après la destruction du Bifrost et il le fait avec toute la délicatesse qu’on lui connaît, son marteau et ses grands éclairs. Mais bientôt un nouveau grand ennemi va se dresser sur son chemin. Malekith, le grand seigneur des Elfes Noirs, disparu depuis bien longtemps, est de retour et va tenter de s’emparer d’une arme surpuissante pour détruire l’univers. Rien que ça. Par une cabriole scénaristique d’une légèreté toute relative (Thor appelle cela « le destin »), l’arme en question va se retrouver intimement mêlée à Jane Foster, attirant ainsi l’attention de notre blondinet de service. S’ensuivra une série de bastons de plus en plus grosses pour arriver à un final qui claque bien. Une autre cabriole scénaristique (aussi appelé « foirage total du plan si bien pensé par le héros aux gros biscottos ») va obliger Thor à s’adjoindre les services de Loki, le méchant frangin emprisonné suite aux événements un peu agités de Avengers. Comme de bien entendu, Midgard – La Terre sera au centre de toute cette histoire.
Bon ben n’y allons pas par quatre chemins, ce n’est pas le genre de film que l’on regarde pour la complexité et la profondeur de son scénario. Et pourtant il se situe à ce niveau au-dessus de pas mal d’autres blockbusters. Y’a même un double twist scénaristique que j’avais presque pas vu venir et qui est assez sympa. Mais bon il y a aussi des lacunes et des zones d’incohérences assez énormes ; genre les cabrioles sécnaristiques dont je parle ci-dessus et d’autres du type « oh oui cette arme millénaire que personne ne peut détruire et qui fait peur aux Asgardiens ben en fait un petit humain un peu fou va tout seul trouver comment la combattre » ou aussi le fameux « mais oui y’a l’univers qui risque la destruction et ça se joue sur Terre mais ça ne vaut pas la peine de prendre contact rapidement avec les copains Avengers qui seraient bienvenus pour filer un coup de main ». Une fois qu’on a passé ce stade, on se rappelle donc qu’on n’est pas là pour le scénario mais pour en prendre plein les mirettes. Et là il y a de quoi être servi. Des décors vraiment sympas, dont une grandiose Asgard cette fois peuplée de gens qui vaquent à leurs occupations et un Monde des Ténèbres qui a de la gueule. Mais aussi des bastons qui donnent vraiment bien, genre le fight avec vaisseaux spatiaux qui fait penser à l’attaque de l’Etoile de la Mort ou le duel final qui est une très belle réussite.
Exit Brannagh aux manettes, cette fois c’est au tour d’Alan Taylor d’officier ; on lui doit essentiellement des épisodes de séries (et pas des moindres puisque figurent dans la liste du Lost, Game of Thrones, Oz, Six feet Under, etc.) Le passage au grand écran lui réussit bien. Alors certes c’est un peu plus formaté et on sent moins une « patte », mais ça tient globalement la route. Il y a de jolis plans, et les scènes sont bien construites.
Devant la caméra, une bonne partie de l’équipe du premier volet remet le couvert. A commencer par le beau gosse (et certains plans insistent bien sur sa plastique) Chris Hemsworth ; alors oui il montre toujours bien ses pectoraux et ferait toujours une bonne pub pour shampoing, mais au final il rend bien le personnage de Thor grande gueule et sûr de lui. Du coup son aspect monolithique fait finalement pâle figure à côté du jeu de Tom Hiddleston qui campe un Loki parfait, avec une superbe prestation. Sous son maquillage très réussi (contrairement aux masques de ses sbires), Christopher Eccleston fait un très bon grand méchant. Toujours autant de plaisir aussi avec Idris Elba et Ray Stevenson. On s’amusera encore des caméos de Chris Evans et de Stan Lee.
Et puis il y a ces deux scènes finales. La classique, après le premier générique, qui ouvre la porte à la suite ; et là franchement ça sonne vraiment très bourrin. Mais pour quand? Visiblement ça n’a pas grand chose à voir avec la menace du Avengers 2. L’annonce d’un Thor 3? D’un Avengers 3? A voir, mais y’a de quoi piquer la curiosité. Et puis la très amusante scène d’après les crédits, nettement moins importante mais qui m’a fait marrer (je revoyais mes chats jouer avec des papillons en fait) ; et puis ça ferait un bon lien avec un épisode d’Agents of SHIELD (d’ailleurs c’est amusant de voir comment un des épisodes de la série débute juste après ce Thor, sur les ruines de la baston finale).
Bref, un film très agréable sans être exceptionnel. Du gros blockbuster d’action, rempli de clins d’œil à l’univers Marvel, aux autres films en particulier. Il devient difficile d’aller voir ces films séparément et d’en savourer tous les aspects, les liens sont vraiment nombreux.