Pourquoi je quitte le comité de la ludothèque d’Ecublens…

2441796307_631c18132dDepuis 2 ans et demi que je donne pas mal de temps et d’énergie pour la ludothèque Le Dé Blanc, plein de gens me font effectivement remarquer que c’est un boulot de fou et que cela me demande énormément. Ce à quoi j’ai toujours répondu que c’était un vrai plaisir et que je m’éclatais, que ce n’étais pas un boulot ; et que effectivement j’arrêterais le jour où je n’y trouverais plus de plaisir ; parce que oui l’engagement associatif c’est bien, le masochisme nettement moins.

C’est au début 2012 que j’ai embarqué dans cette aventure en tant que président du comité. De longs mois de travail pour tout mettre en place, recruter des bénévoles et trouver une perle pour le poste de ludothécaire. Avec au final le plaisir et surtout la grande fierté de l’ouverture. Nous avons été très bien soutenus par la Municipalité d’Ecublens, au travers de la mise à disposition de locaux et d’une ludothécaire, etc. Jusqu’à aujourd’hui…

Oui, si maintenant ce n’est plus un plaisir, et si je quitte (avec regret) ce comité, c’est suite aux pratiques de la Municipalité, en particulier de son Service de la Culture. En effet, dans les dernières semaines, je n’ai pu que constater à quel point il y avait un manque de confiance et de reconnaissance de notre travail. Dénigrement de la qualité de travail de notre fabuleuse équipe de bénévoles, remise en cause de notre capacité à s’organiser, remise en cause des décisions du comité, interdictions sous des prétextes fallacieux, autoritarisme hors du cadre de la convention liant l’association à la commune, j’ai tout vu passer en peu de temps. Et ça me fait enrager quelque peu, je dois dire. Surtout après les preuves que nous avons pu donner au cours de tous ces mois de la qualité de notre travail. Le Dé Blanc est connu et reconnu comme lieu ludique d’importance en Suisse romande, a participé au rayonnement d’Ecublens, s’est forgé une réputation aussi bien auprès des familles que des joueurs avertis. Et voilà que soudainement la relation de confiance est complètement brisée et que tout est remis en cause. Alors je suis désolé mais je n’ai plus la force, l’envie, l’énergie pour me battre sans cesse et pour tout ; le loisir doit rester du loisir et mon temps libre n’est pas fait pour que je me prenne la tête plus que nécessaire. Dans ce contexte, continuer cet engagement ne me donne plus le plaisir et la motivation nécessaires pour faire les choses.

Et puis il y a ces diverses critiques injustifiées me revenant aux oreilles. Quoi? On dépense de l’argent pour acheter des jeux spécialement en fin d’année juste pour griller le budget? Ah ben oui mais il paraît qu’il y a divers catalogues de jouets pour Noël et toutes les nouveautés du salon d’Essen arrivant sur les étals ; quand on ne connaît pas, on pose des questions avant de critiquer n’importe comment. Les soirées jeux attirent trop peu de gens d’Ecublens? Venant d’officiels qui n’ont jamais mis les pieds à une de nos animations pour voir comment ça marche et y représenter la commune, c’est un peu gonflé ; surtout que l’on participe à l’image de la commune à l’extérieur et que l’on montre le fameux centre socioculturel dont Ecublens est si fière. Non mais faut arrêter de me prendre pour une buse.

Alors oui je rends mon tablier. A regret. le cœur certes lourd de laisser mon bébé et les gens formidables qui y travaillent. Je sais qu’avec la ludothécaire, les bénévoles et le reste du comité, Le Dé Blanc est entre de bonnes mains. Reste à voir ce qu’ils auront comme marge de manœuvre (mais comme il y a là dedans de l’inimité privée et que je me fais critiquer dans le dos, je pense que les relations iront mieux sans moi). Je suis déçu de ce revirement mais je ne peux continuer dans ces conditions ; l’image qui m’a été renvoyée du boulot que j’effectue dans l’association est juste insultante. Ce qui ne m’empêchera pas de continuer à vivre ma passion du jeu en jouant, en faisant des soirées à la maison (d’ailleurs si vous voulez être dans ma mailing list des soirées à la maison, faites-moi signe) ou ailleurs (et en restant adhérant de la ludo parce qu’il y a encore là-bas plein de jeux qui me plaisent) ; et je compte aussi toujours chercher à porter la bonne parole ludique, à faire découvrir ce loisir fabuleux, je m’engagerai ailleurs, autrement, à voir.

 

Crédit image sur Flickr

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