Bon ben pour commencer la critique sur ce film et pour simplifier, je vais reprendre ce qui a souvent été dit : on est effectivement en face d’un mélange entre Un Jour sans fin et Starship Troopers (deux films que j’aime beaucoup), humour et second degré en moins. Cette adaptation d’un roman de science-fiction japonais passé au format manga passe le tout à la moulinette hollywoodienne ; on m’a dit beaucoup de bien du manga, en particulier de sa fin différente et bien meilleure que celle du film, donc je me le mets en wishlist pour plus tard. Revenons donc au film qui nous intéresse ici. On va suivre les péripéties du major Bill Cage de l’armée américaine, un officier qui ne va pas trop au front mais qui est plutôt spécialisé dans la communication. La Terre est la cible d’une invasion extraterrestre et il semble bien que les Humains sont mal partis. Leurs adversaires sont plus rapides, plus forts, et les choses ne se passent pas très bien. Suite à un petit merdage avec un officier, Cage se retrouve largué en exosquelette de combat sur une plage pour un revival du débarquement de Normandie version SF. Et il se fait charcuter en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « boucherie » ; comme toute son escouade d’ailleurs. A peine mort, il se réveille au moment de son arrivée dans le camp militaire à la veille de l’attaque. Il se rappelle de tout mais visiblement les autres vivent la même journée, eux, sans aucun souvenir. Cage va à nouveau mourir au front, et reprendre la même journée, et ainsi de suite. A chaque jour, il profitera de ce qu’il aura appris pour aller plus loin et survivre plus longtemps. mais surtout il va rencontrer une militaire d’élite, une star de la baston contre les aliens, qui va le prendre sous son aile et lui apprendre à se battre. Au cœur de cette histoire se cache le combat final contre le big boss des aliens et la survie de l’Humanité. Rien que ça.
Edge of Tomrrow est un film d’action pure. On ne va pas y chercher l’humour décalé et génial d’Un Jour sans fin ni le deuxième degré et l’aspect anti-militariste de Starship Troopers ; il y a certes 2-3 petits moments d’humour mais rien de vraiment remarquable à ce niveau. On est ici dans le film de guerre avec un héros qui n’a qu’un seul but : s’améliorer pour devenir celui qui pourra sauver l’espèce humaine. A ceci se colle évidemment une petite histoire d’amour (à noter donc que le seul vrai protagoniste féminin n’est là que pour soutenir le héros masculin et l’aider tout en vivant une romance avec lui, donc un zéro pointé au test de Bechdel). Comme notre héros passe son temps à s’améliorer, chaque scène d’action devient plus intense, plus poussée, plus grosse que la précédente. Et franchement elles ont de la gueule. Les designs des exosquelettes, des armes, des véhicules, des aliens, tout est super bon. L’action est musclée mais lisible malgré la rapidité de mouvement des méchants. On n’en attendait pas moins du réalisateur Doug Liman à qui on doit les très sympathiques Mr et Mrs Smith ou La mémoire dans la peau (entre autres). Le casting de Edge of Tomrrow est lui aussi agréable, avec aux premières loges un Tom Cruise toujours aussi porté sur l’action, et une Emily Blunt au taquet.
Sans être un chef d’œuvre mémorable, Edge of Tomorrow se hisse dans le haut des blockbusters d’action. Il dispose même d’une fin qui peut laisser le spectateur réfléchir un coup, même si elle est un peu particulière (bon on n’est pas sur une fin comme celle d’Inception non plus hein, faut pas exagérer). Il se démarque par une réalisation maîtrisée et des designs de qualité. Son scénario ne casse certes pas trois pattes à un canard, mais il va très bien pour les attentes sur ce genre de film. De quoi passer un bon moment donc…
Je ne sais pas pour le manga, mais je confirme que la fin du roman est différente.